La catastrophe de Fukushima montre clairement que malgré tout le génie humain, et toutes les mesures de sécurité, les accidents sont toujours possibles dans une centrale nucléaire avec les conséquences environnementales et humaines désastreuses et irréversibles que l'on connaît. C'est pourquoi, alors que le Gouvernement allemand a décidé de sortir du nucléaire d'ici 2020, les élus de la Communauté de Strasbourg, tous partis politiques confondus, UMP, PS et Europe-Ecologie-LesVerts, viennent de se prononcer, à l'unanimité moins une abstention, pour la fermeture définitive de la centrale nucléaire de Fessenheim située près de la frontière allemande.
Cette centrale cumule en effet au moins trois facteurs de risque qui la rendent particulièrement dangereuse, et qui sont autant de bonnes raisons de la fermer avant qu'il ne soit trop tard :
- elle est située sur une zone sismique ;
- elle a été conçue avec des normes de sécurité qui datent d'il y a environ 40 ans ;
- et elle est en fonctionnement depuis 1977, soit depuis 35 ans, alors que sa durée de vie devait être limitée à 30 ans.
Les élus Verts allemands frontaliers de la région de Bade-Wurtenberg, ainsi que ceux des cantons suisses de Bâle-Ville et Bâle-Campagne, et ceux de Franche-Comté, ont également demandé l'arrêt de la centrale.
Mais EDF, qui ne doute pas de ses mesures de sécurité, refuse toujours d'arrêter les deux réacteurs d'une puissance de 900 mégawatts chacun.
Hervé de Malières
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