Ce n'est pas encore la fin
On annonce souvent la mort des blogs. Les nouveaux réseaux sociaux sont censés remplacer peu à peu ces espaces personnels, créés par des passionnés. Et pourtant, quand je regarde Facebook ou Twitter, je ne trouve que très rarement - pour ne pas dire jamais - les réflexions de fond qu'on peu trouver dans les blogs. Les réseaux sociaux, c'est bien. Cela permet de rencontrer du monde, que ce soit sous la forme "café du commerce" ou "café philo", mais ça ne remplace en rien les réflexions de fond qu'on peut avoir sur des blogs.
Et pourtant, on ne blogue plus forcément de la même façon aujourd'hui qu'il y a 4/5 ans. Les blogs - autrefois assez fermés sur la blogosphère - se sont ouvert à d'autres médias. Les blogs sont de plus en plus interconnectés avec Facebook ou Twitter. La plupart des blogueurs qui produisent un nouveau billet le signale sur Twiter. Bon nombre de Tweets qui sont publiés font référence à des contenus sur la toile, bien souvent des blogs.
La blogosphère semble subir, de façon périodique, quelques coups de mou. Mais cela n'est sans doute qu'une impression. C'est parce que les blogs de mon entourage sont moins actifs, et que j'ai peu pris le temps ces dernières années d'élargir mon univers. Bon, c'est sur, ce n'est pas évident et ça prend du temps. Mais l'esprit des blogs, c'est aussi ça : échanger avec d'autre blogueurs, découvrir d'autres univers. Beaucoup de néo-blogueurs sont sans doute un peu trop individualiste et espère que, parce qu'ils ont produit un billet et qu'ils l'ont publié sur Twiter, les lecteurs vont naturellement venir à eux. Ce n'est pas si simple...
Quand on trouve un billet intéressant, le réflexe qui existait auparavant était de laisser un message pour dire : "il est super ton billet, c'est le plus beau du monde". Aujourd'hui, on tweet. On y fait référence via Twitter, sans même le signaler au détenteur du blog. Là encore, le changement de comportement est radical.
Alors, non, les blogs ne sont pas morts. Ils s'inscrivent donc dans une évolution des usage du Web, qui font que continuent de cohabiter sites web traditionnels, plate formes de blogs et réseaux sociaux, en attendant une prochaine révolution.