Presque quatre ans après l'album "Jah Victory" (Top 59 en 2007), un disque qui contenait notamment la participation d'un ex-membre des Wailers, Tyrone Downie, d'un duo avec le rappeur Lester Bilal, et d'une surprenante reprise de Pink Floyd, "I Wish You Were Here", le chanteur ivorien Alpha Blondy continue sa route fort de son successeur "Vision" (abritant une surprenante reprise d'Hugues Aufray "Stewball"), paru le 4 avril dernier. L'interprète de "Sweet Fanta Diallo" se produira par ailleurs sur le scène du Zénith de Paris, le 14 avril prochain.
Vision" propose treize titres pur Blondy comme on l’aime, engagé et peaufiné avec amour, mais aussi parce qu’il met en avant la langue française et le dioula, tout en proposant une large palette de sons. Alpha Blondy n’a plus rien à prouver, pourtant il continue à nous épater. « Je suis mon chemin, je m’applique dans mon travail. Le reggae africain c’est mon bébé, je continue à en être la locomotive sans me soucier des épithètes. Vision, c’est le crossover, avec les trois dimensions du reggae : c’est roots, c’est rock et c’est reggae. Le reflet de ma culture musicale » déclare-t-il. Celui qui a mis la Côte d’Ivoire sur la carte du reggae en prouvant que ce rythme n’était pas réservé à la Jamaïque continue de parcourir le globe avec son groupe Solar System, et s'exprime sur les conflits actuelles en Afrique.
Seydou Koné aka Alpha Blondy, est né à Dimbokro, le 1er janvier 1953. Avec Youssou N'Dour, il est sans doute la star internationale la plus populaire de la musique afro/reggae depuis la mort de Bob Marley auquel on le compare souvent, notamment pour son charisme et son engagement. Il chante aussi bien en français, en dioula (langue vernaculaire de l'Afrique de l'Ouest), qu'en anglais. Il connaitra un succès populaire avec "Brigadier Sabari", "Sweet Fanta Diallo" (Top 24 en 1988), puis "Rendez-vous" (Top 11 en 1992), et dans une moindre mesure "Journalistes en danger" (Top 48 en 2000). Thierry CADET