"Notre marché est notre principal atout. Il est composé de plus de 22 millions d'entreprises et compte 500 millions de consommateurs. L'Europe ne doit pas être seulement spectatrice de la mondialisation. Elle doit en être une véritable actrice, autrement dit rester productrice et donc s'appuyer sur un marché intérieur qui fonctionne bien et dont les règles du jeu sont claires. D'ailleurs, 60 % des produits exportés par la France, l'Allemagne ou encore le Royaume-Uni le sont à l'intérieur de l'Union.
(…) On estime qu'il y a plus de 2 %, certains pensent jusqu'à 4 % de croissance supplémentaire à attendre d'une plus grande intégration du marché unique. Comme la relance de ce marché passe par de nombreuses mesures pour créer un environnement réglementaire, financier et juridique qui débloque les initiatives, cela peut ressembler à une liste à la Prévert. Mais à Bruxelles, nous cherchons à construire une plate-forme solide. Aux acteurs politiques et économiques de s'en emparer" a déclaré le 13 avril Michel Barnier, commissaire européen au marché intérieur, dans une interview accordée aux Échos.
Une chose est sûre. Il est important d’agir tant l’Europe semble condamnée à stagner. Le Fonds monétaire international (FMI) classe ainsi l’Europe dans les zones de faible activité. La prévision du taux de croissance de la zone euro serait de 1,6 % en 2011 et de 1,8 % en 2012 alors que celui des États-Unis serait de 2,8 % en 2011 et de 2,9 % en 2012 (contre 2,7 %).