PAR BERNARD VASSOR
Ce café était en réalité une des premières brasseries de femmes (ou une brasserie à femmes comme l'on disait à l'époque)ayant vu le jour à Paris vers les années 1870. Sitée rue Racine, près de l'établisseùent de bains Racine était fréquentée par Villemessant, Barbey d'Aurevilly, Charles Monselet, André Gill etc...Les "serveuses" avaient une sacoche et un très court tablier blanc. L'avantage des brasseries à femmes, c'est que le patron n'était pas tenu à la même hygiène ni au même contrôle que dans les "maisons". La mode de ces brasseries périclita, et l'on vit apparaître des jeux clandestins. Une descente de police mit bon ordre à cet état de chose, et l'on entendit plus parler de La Cigarette, qui fut remplacée par une librairie, puis par "le Bouillon Chartier" qui existe encore de nos jours.
Léo Trézenick a donné dans un roman intitulé "La Jupe", une description de ce café et du cénacle qui le fréquentait.