APB : lumière sur un système défaillant

Le dispositif d’admission post-bac (APB) s’est généralisé depuis 2008 auprès des institutions qui ont finalement accepté ce système. Pour autant, il n’est pas toujours bien perçu. Voire même haït

Détesté par les élèves en premier lieu. Le nombre de vœux est jugé trop important, mais c’est surtout l’absence de véritable choix qui est problématique. Dans ce système, le logiciel choisit l’orientation des étudiants selon l’ordre des vœux déposés. Mais pour Jean-Michel Viot, directeur du groupe Institut catholique des arts et métiers (ICAM) interrogé par Le Monde de l’éducation : « le dispositif n’a pas été conçu pour aider les élèves à s’orienter et faire un choix résonné, mais plutôt pour aider les établissements à remplir leurs places ».

Pas le choix

« Avec APB, le futur bachelier n’a pas le choix de son établissement. Une seule proposition lui sera faîte parmi des vœux qu’il devra classer avant la date limite du 31 mai » poursuit-il. Dans cette logique, les étudiants capables de penser leur stratégie, conscients de leur niveau réussissent à obtenir leur premier choix. Pas les autres.

Conçu pour améliorer la transition entre le secondaire et le supérieur, ce système doit être amélioré. « Au lieu de demander dès la préinscription de classer ses vœux d’orientation, les étudiants pourraient garder plusieurs options. Après le premier tour, l’élève obtiendrait des réponses pour tous les vœux : admis, liste complémentaire ou non admis. À partir de cela, il pourrait choisir entre plusieurs formations sélectives où il est admis », propose Monsieur Viot.