1. Nous concentrerons les moyens sur la petite enfance et sur l’école primaire pour lutter contre les inégalités
La droite a fait de la maternelle une
variable d’ajustement budgétaire : la proportion d’enfants de 2 ans scolarisés a été divisée par 2 en 10 ans, et des enfants de trois ans se retrouvent sur liste
d’attente.
Pour réduire les inégalités qui se
creusent dès le plus jeune âge, nous favoriserons les conditions d’accueil des tout-petits, notamment par un plan de création de places en crèches, la scolarisation dès deux
ans pour les parents qui le souhaitent et l’accueil obligatoire dès trois ans.
Avec 5 enseignants pour 100 élèves,
la France a le taux d'encadrement le plus faible des pays de l'OCDE dans l’enseignement primaire. Alors que le nombre d’élèves augmente et que plus de 20% des élèves ne
maîtrisent pas les compétences de base en français et mathématiques, la droite supprime cette année 9000 postes dans le primaire.
Nous donnerons les moyens à l’école
primaire de garantir à tous les élèves l’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences (lire, écrire, compter, cliquer) ainsi que l’appropriation des codes et des
règles de la vie en société reposant sur les grandes valeurs de notre République.
Nous renforcerons l’encadrement et
mettrons davantage d’enseignants que de classes partout où cela est nécessaire pour lutter contre l’échec.
Nous engagerons la
personnalisation des réponses éducatives avec des pédagogies différenciées et une refonte des rythmes scolaires pour alléger les journées de travail (aujourd’hui les
plus lourdes d’Europe) et mieux les répartir dans l’année.
2. Nous garantirons que tous les jeunes acquièrent un socle commun solide
Les résultats des élèves français dégringolent depuis que la droite est au pouvoir. L’échec est endémique
:
120 000 jeunes sortent tous les ans du
système éducatif sans qualification ni diplôme.
Les inégalités scolaires progressent entre enfants de milieu favorisé et enfants de milieu défavorisé : la France est le pays où l’écart de résultats entre ces enfants est le plus important (enquête PISA).
Dans les enquêtes internationales, la France est passée en lecture de la 17e place (2006) à la 22e place (2010), en mathématique de la 10e place (2000) à la 17e (2010) (enquête PISA).
Nous réformerons le collège pour garantir la continuité avec l’école primaire, une pédagogie personnalisée et l’acquisition d’un socle commun de savoirs et de compétences faisant une plus grande part à la culture technologique et professionnelle.
Nous maintiendrons un champ très large de disciplines et de compétences dans les études secondaires : c’est indispensable à l’émancipation et à la réussite dans un monde plus complexe et imprédictible que jamais et à la capacité à agir sur son destin.
3. Nous affirmerons le rôle de l’école sur l’ensemble du territoire
On dépense plus aujourd’hui pour un
élève de grand établissement parisien que pour un collégien de ZEP. La droite a accentuée la ghettoïsation en supprimant la carte scolaire et laissé les zones défavorisées dans
un véritable abandon éducatif.
Nous créerons une nouvelle
sectorisation prenant en compte un indice de mixité sociale et nous modulerons les moyens des établissements en fonction des catégories
sociales de leurs élèves pour donner réellement plus à ceux qui en ont le plus besoin.
4. Nous revaloriserons le métier d’enseignant
Les enseignants
français sont parmi les plus mal payés des pays de l’OCDE.
Alors que nous leur confions ce que nous avons de plus précieux – nos enfants -, la droite a mis en œuvre une
réforme absurde qui conduit à envoyer les enseignants devant les élèves sans aucune formation pratique.
Nous restaurerons la
confiance et redonnerons aux enseignants les moyens de remplir leurs missions en revalorisant les métiers et les carrières et en refondant
entièrement la formation initiale et continue pour leur donner vraiment les moyens de l’autonomie pédagogique.
Nous déchargerons les enseignants des
missions qu’ils n’ont pas à remplir (en les confiant à des psychologues, des assistantes sociales, etc.) pour qu’ils puissent se concentrer sur l’enseignement et l’encadrement des
élèves.
Nous engagerons pour cela une large
concertation avec les enseignants afin d’élaborer une réforme qui, au-delà des mesures d’urgence, devra pouvoir être prête pour la rentrée scolaire 2013.