«Au début c’est ingrat puis on y prend goût»
En effet, à 57 ans, se préparer à une telle course nécessite un entraînement régulier (4 fois par semaine), une certaine hygiène de vie et un suivi médical régulier. Mais aussi et surtout une force mentale hors du commun. Car aussi difficile à croire que cela puisse paraître, Adrienne ne faisait quasiment pas de sport il y a encore quelques années. «La première fois que j’ai couru, c’était en 2004, et au bout de 200 mètres j’étais écarlate et je n’en pouvais plus». Pour autant, Adrienne s’est accrochée, grignotant les mètres petit à petit. «Au début c’est ingrat, on tire la langue, on n’y arrive pas puis à force d’acharnement on y prend goût. J’ai donc commencé à faire des petites courses comme La bordelaise (8 km), puis 10 km, 15 km, 20 km». En parallèle, elle dévore toutes les lectures qui traitent de la question et très vite la course à pied n’a plus de secrets pour elle. «L’avantage, c’est que ce sport peut se pratiquer seul, qu’il nécessite peu d’équipements, une paire de tennis suffit, et qu’on n’a pas besoin d’infrastructures». En 2005, elle participe à son premier semi-marathon puis enchaîne sur les marathons et leurs 42,195 km. Les années passent et son palmarès grandit. Ses mollets sont même mis à l’épreuve des grands majors de la catégorie avec le marathon de Paris puis celui de New-York. «Je ne cherche pas à faire des performances ni à améliorer mon temps (4h42 à Paris). Je veux juste enfiler le dossard aux couleurs de Wil et franchir la ligne d’arrivée». Quant à l’avenir, son seul objectif est de courir son 10è marathon pour ses 60 ans ! •