Sale blague
L'endeuillé de la vie que voici sur le pont,
L'existence lasse,bascule à la tombe...
In extremis un bras recouvert de hailon,
Saisit au vol là où ce corps tombe à la Dombe.
Sur la terre arimé,une farce se joue
Le héros en guenille,aussitôt le sermonne,
Narrant la misère dont il subit le joug,
Et l'enjoint à ne plus écouter les Gorgonnes.
La complainte entame la voix du malheureux,
Où chomage,divorce ont fait venir à cette heure,
Une âme exténuée prête au saut périlleux.
Et le désespéré laisse couler ses pleurs.
Fort ému l'indigent lui propose une issue,
Car sous son fumet dort une fée bienfaitrice,
Obôle inespérée pour cet être déçu,
Qui se jette aveugle,aux lèvres libératrices...
Hélas à présent les voeux s'exhaussent autrement,
Avoue le bienfaiteur,les chausses gueules ouvertes.
Les temps modernes exigent un rude traitement,
Et ne se satisfont que de rondelle offerte.
L'accord conclu,en train,bientôt miraculé,
Le clochard jubilant,lui demande son âge,
Un soupir expire:"La trentaine passé...
-Et trentenaire,tu crois à ces babillages"
à Villemin de "l'écho des savanes"
ps je l'avais déjà publié mais je me disais que l'on pouvait lui faire une petite place ds ce concours