Si on ne s’embrasse pas

Publié le 13 avril 2011 par Badiejf

Tout le monde se rappelle de cette feuille pliée en deux. Un cœur dessiné sur la couverture, et à l’intérieur, la fameuse question : « Veux-tu sortir avec moi ? » La réponse la plus surprenante que j'ai reçue fut : « Oui, si on ne s’embrasse pas. » Tu fais quoi de ce genre de réponse ? Sortir avec sans l’embrasser ! C’est un peu le feeling que nous laisse la dernière rencontre de la CIRH. Tout le monde est venu dire que les choses allaient mieux et qu’enfin, il commençait à se coordonner quelque chose dans ce foutu bordel compétito-banane de l’aide. Bill a rencontré le nouveau président pour voir … s’il voulait toujours sortir avec. Ce n’est pas la première rencontre entre les deux hommes, les deux candidats à la présidence ayant eu des rencontres avec les gens de la CIRH, question de leur faire comprendre qu’il fallait compter avec eux (je parle des gens de la CIRH). Manigat avait manifesté un peu plus de distance durant la campagne, mais Martelly s’était dit prêt à continuer l’expérience. La route que prendront les milliards annoncés devrait passer par le tuyau de la CIRH, Martelly sait compter, et pas seulement les temps. Bill reste l’homme de confiance de la communauté internationale, au-delà du fait que toutes les rumeurs courent sur ses intérêts personnels dans l’histoire de la reconstruction du pays (des entreprises dans le secteur des communications par exemple). Le « Oui, si on ne s’embrasse pas » vient de la présence ou non du Premier Ministre Bellerive dans la suite de l’affaire. Sera-t-il le choix de Martelly et des deux chambres (le sénat et la chambre des députés doivent approuver le choix du Premier Ministre) ? Bill, lui, voudrait bien pouvoir compter sur son acolyte de la dernière année. Martelly lui a ‘généralement’ dit oui pour la CIRH, mais pour les tibo (les becs), on continue de réfléchir. Les pressions sur Martelly se font grandes et tout ceux qui pensaient que les deux chambres allaient pousser pour imposer leur premier ministre n'avaient pas compter sur la CIRH et les talents de charmeurs de Bill.