L’activiste Anna Hazare a gagné la première manche. La fameuse commission chargée de rédiger le projet de loi anti-corruption sera composée pour moitié de politiciens et pour moitié de représentants de la société civile. Il a demandé en outre que ses discussions soient télédiffusées ce que le gouvernementr a refusé.
Mais cette loi sera-t-elle rédigée et votée par le parlement dans les prochains mois ?
Les suites judiciaires d’une autre affaire devraient permettre de se faire rapidement une idée de la capacité et de la volonté de l’Inde de s’attaquer vraiment à la corruption. Il s’agit du cas de l’immense scandale des telecoms et des accusations portées entres autres contre l’ancien ministre des Telecoms, Raja.
Ce dernier est en détention provisoire et la commission spéciale d’enquête a remis son dossier à la cour suprême à New Delhi. Le dossier confirme que des délits ont été commis.
Un ministre en détention provisoire, c’est déjà un gros progrès pour l’Inde.
Mais cet homme sera-t-il véritablement jugé et condamné, lui et les autres hauts fonctionnaires impliqués dans ce grand scandale des télécoms ?
Il faut rappeler qu’en Inde, un très grand nombre d’hommes politiques sont corrompus et qu’ils échappent pratiquement toujours à la justice. Depuis quelques mois on sent bien que la société civile commence à peine à bouger sur ce sujet. Mais cela sera-t-il suffisant pour avancer ?