Troubles et accidents dus aux carences minérales.

Publié le 12 avril 2011 par Selectionsavicoles

Canari frisé.

TROUBLES ET ACCIDENTS

DUS AUX CARENCES MINERALES

HÉMORRAGIES MÉNINGÉES

La fragilité de la boîte cranienne la rend plus sensible aux chocs ; à la suite de frayeur ou de bataille, ces chocs peuvent entraîner des lésions graves et mortelles qui sont évitées chez les sujets ayant une bonne ossification. Cette question des hémorragies méningées est du reste, complexe.

FRACTURES

Les fractures, chez les oiseaux, peuvent être favorisées par une ossifica­tion défectueuse; en général, cependant, elles restent accidentelles et indivi­duelles C'est seulement leur répétition qui doit attirer l'attention et faire suspecter des troubles de l'assimilation minérale ou des carences en minéraux ; il faut alors intervenir avec phosphate de calcium et vitamine D ou avec des préparations minérales solubles ; ne pas oublier que la vitamine D devra toujours être distribuée à part en raison de son instabilité relative dans les préparations diverses et en particulier dans les biscuits dont la température de cuisson est incompatible avec une bonne conservation des vitamines en général.

OEUFS SANS COQUILLE

Les oeufs sans coquille ou à coquille fragile peuvent provenir d'une carence en calcium ; étant donné les besoins accrus de la femelle pendant la ponte, il est aisé de concevoir qu'un régime satisfaisant en temps normal, peut devenir insuffisant pour permettre la formation des coquilles normales. L'ap­port de calcium et de vitamine D, peut donc se trouver justifié mais il ne faut pas perdre de vue que d'autres carences, des anomalies ou affections de l'oviducte, peuvent aussi entraîner la production d'oeufs à coquille faible ou absente.

LE CHLORE ET LE SODIUM

Nous réunissons ces deux éléments car leur importance vient du fait que c'est leur combinaison, le chlorure de sodium qui se trouve dans l'organisme : toute l'eau qui représente les 9/10 de tout organisme animal contient 7,5 pour mille de chlorure de sodium. Un apport de sodium, sous forme de sel est donc nécessaire pour faire face aux pertes dues aux excrétions. Les végétaux contiennent du potassium, mais en général très peu de sodium, et ne constituent donc pas une source valable. Les biscuits échaudés sont plus ou moins salés. Une pierre de sel, contenant si possible des oligoéléments, peut être mise, tout comme le calcium sous forme de carbonate, à la disposition des oiseaux ; il existe chez eux un mécanisme physiologique qui leur fait recher­cher le sel, dans la mesure de leurs besoins et cette libre distribution peut donc répondre à ces besoins, tout en évitant un excès, qui pourrait être dangereux.

LE MAGNÉSIUM

Ce métal entre pour une part dans la constitution des os ; il est en géné­ral présent dans divers suppléments et aussi dans les végétaux, de telle sorte que les besoins sont habituellement couverts sans que l'on ait à s'en soucier.

LES OLIGOÉLÉMENTS

Ce sont les métaux qui sont nécessaires en très faibles quantités ; ils sont représentés par le manganèse, le fer, le zinc, le cuivre et le cobalt. On a voulu y ajouter le nickel mais cela ne semble pas justifié.

LE MANGANESE

C'est l'oligoélément qui, en proportion, est nécessaire en quantités assez importantes : 30 à 40 milligrammes par kg de ration totale ; la carence en manganèse peut entraîner certaines anomalies intéressant les pattes, mais chez certaines espèces seulement et chez les nidifuges, car ces anomalies semblent liées à la marche précoce (cailles). Chez tous les oiseaux, la carence entraîne de mauvai­ses éclosions avec malformation du bec, des paupières, des pattes qui sont courtes et grosses.

LE FER

Le fer rentre dans la composition de l'hémoglobine, pigment rouge du sang, et c'est à ce titre qu'on le considère comme antianémique. Les besoins sont faibles et en général assurés par une alimentation normale.

LE CUIVRE

Nécessaire au même titre que le fer, il joue aussi un rôle antianémique, Les besoins sont de l’ordre du dixième de ceux du manganèse.

LE ZINC

Il est présent dans la plupart des tissus mais pas dans le sang. Il est nécessaire à la formation de nombreux enzymes. Les besoins se situent autour de 20 mg par kilo d'aliment.

LE COBALT

Ce rnétal existe dans la molécule de vitamine B12. Les doses nécessaires sont extrêmement faibles. Il aurait une action sur la formation des gIobules rouges mais peut‑être indirectement, en favorisant la formation de B12 par la flore intestinale. Le cobalt est présent surtout dans les plumes.

   LES MINÉRAUX ET L'EAU DE BOISSON

Il existe une influence très importante de la teneur de l'eau en minéraux sur la quantité d'eau consommée par les oiseaux ‑ plus l'eau est minéralisée, plus les oiseaux boivent. Il n'est donc pas logique, bien que la formule puisse paraître séduisante, de donner systématiquement les minéraux dans l'eau de boisson en particulier le chlorure de sodium ; il risque de s'ensuivre une consommation d'eau accrue qui peut entraîner des diarrhées, purement mécaniques et nullement graves d'ailleurs. Le problème ne se pose évidemment pas pour les oligoéléments car la faiblesse des doses nécessaires ne peut avoir de répercussion sur la consoammation d’eau.