Il est rare que j’intervienne dans les débats qui animent la vie municipale entre majorité et opposition. Je fais en sorte d’être efficace, dans la discrétion, pour permettre à chacun de trouver sa place.
Elue sans interruption de 1977 à 2001, puis de nouveau en 2008 pour effectuer un dernier parcours, je me dois de réagir au pilonnage de l’opposition. En d’autres temps, j’ai été confrontée aux mêmes méthodes.
Tout d’abord, je tiens à souligner qu’il est très rare qu’un Maire n’effectue qu’un seul mandat. C’est le cas de Dominique Jachimiak qui a été élu de 2001 à 2008. Ce handicap ne lui a pas permis de mesurer dans le temps la nécessaire continuité de services lorsqu’une équipe succède à une autre.
Exemple. C’est quoi cette « corbeille de la mariée » dans laquelle l’actuelle équipe aurait trouvé tous les projets ?
Il oublie ce qu’il a trouvé en 2001 :
- La nouvelle salle de sport
- L’anneau des rosiers
- La restauration scolaire
- Le parc ludique
- Le contournement
- La rue Jean Prieur
Il a trouvé ces dossiers étudiés, prêt à démarrer. Il pouvait les modifier, les ignorer, Non ! Il les a menés à bien parce que lui et son équipe les ont trouvés intéressants, allant dans le sens de l’histoire de la commune. J’ai donc été ravie de les voir se concrétiser. La continuité de service avait alors pleinement joué. Jamais nous ne lui avons reproché de les avoir trouvés dans « la corbeille de la mariée ».
Un autre domaine fait l’objet d’une démagogie tout à fait déplacée : le personnel.
J’ai quitté la mairie en 2001 avec des services municipaux comprenant 48 personnes. En 2008, j’ai retrouvé 73 personnes. Vous me direz, la population a augmenté. Peut être mais il n’y a pas eu de services créés !
Ainsi la nouvelle équipe licencierait, provoquerait des départs, ne recruterait que des emplois précaires ! Je constate que Dominique Jachimiak et ses amis sont devenus amnésiques !
Et Bruno Sébire, directeur de l’école de musique ?
Et Pierre Querniard, directeur du centre de loisirs ?
Et Richard Jacquet, poussé vers la sortie ?
Et Olivier Biron, le secrétaire général qui a préféré partir moins de 6 mois après l’élection du nouveau Maire ?
Pas de licenciements secs bien sûr mais nous savons que « certaines méthodes » ne laissent pas d’autres choix qu’un départ pour ne pas y laisser sa santé.
De 2001 à 2008 se sont ajoutés à ces départs programmés, des mouvements logiques :
- 11 départs en retraite
- 11 entrées par mutation
- 4 départs par mutation
- 6 entrées par municipalisation des postes au centre de loisirs
… sans oublier les emplois précaires « intéressants » financièrement.
La masse salariale représente à ce jour 50% du budget de fonctionnement ce qui est très lourd. Nous ne pouvons plus remplacer poste pour poste comme l’a fait notre prédécesseur. Je trouve très responsable d’avoir pris le temps d’analyser le fonctionnement de tous les services, de permettre à chacun de disposer d’une fiche de poste, d’optimiser les compétences de nos agents et de les encourager à s’inscrire dans des formations. Ainsi, très sérieusement, le fonctionnement de services est repensé. Cela demande du temps et un peu de courage politique mais nous gagnerons en efficacité et nos agents seront valorisés.
Coté investissements, chacun reconnaît que notre commune est bien équipée. Elle offre aux habitants les services d’une ville de 10 000 habitants, c’est pourquoi elle est si attractive !
La rénovation du centre de loisirs est au cœur d’une polémique. Un des premiers équipements réalisé fut le centre de loisirs il ya 30 ans de cela. Il a longtemps été le centre pilote du département.
La logique que nous défendons est de procéder à travers des travaux lourds à une réhabilitation complète du « château » et une mise aux normes. Etre élu, c’est faire des choix. Durant son mandat, Dominique Jachimiak aurait pu effectuer cette mise aux nouvelles normes, cela aurait pu être sa priorité ! Il a préféré investir 1 million d’euros dans la salle des fêtes et 800 000 euros dans les bords de l’Eure. S’il avait été élu, il aurait construit un nouveau bâtiment pour l’école de musique et une mise aux normes sommaire du château. Les enfants du centre seraient restés encore longtemps dans un bâtiment vétuste, sans ascenseur, sans escalier de secours. Je le redis, gérer une ville, c’est faire des choix et établir des priorités.
Pour l’école Maternelle, c’est la même chose ! Dominique Jachimiak a préféré « ignorer » les effectifs lourds des classes et enterrer le projet de réhabilitation de l’école.
La nouvelle équipe a été réactive et la 7ème classe a été immédiatement mise en chantier. Maintenant, de façon sérieuse et avec les parents, les enseignants et le personnel communal, nous imaginons l’école de demain avec les exigences actuelles des uns et des autres.
Vous voyez, c’est toute la différence entre Dominique Jachimiak et ses amis et nous. Etre élu, ce n’est pas prendre un programme et cocher des cases « fait » ou « pas fait », clamer haut et fort « je dis ce que je fais et je fais ce que je dis » ! Etre élu, c’est prendre en compte les réalités qu’elles soient financières ou techniques pour adapter son programme et répondre aux attentes des habitants.
Le commerce. Bizarrement vous êtes devenu « le grand défenseur du commerce local ». Cela prête à sourire quand on connaît vos habitudes dans ce domaine. Pour soutenir le commerce, il ne suffit pas de faire un petit achat de temps à autre chez un commerçant. Il faut d’abord dialoguer, ne pas dire à qui veut l’entendre que le commerce est "mort " comme vous l’avez fait. Il faut faire vivre sa ville et ne pas tuer les fêtes qui déplacent les visiteurs. Sur ce sujet, vous avez été particulièrement négatif.
Le commerce de proximité est en difficulté depuis longtemps et je le sais pour avoir accompagné l’union commerciale depuis toujours. Nous, élus, sommes des partenaires incontournables et la CASE a une politique dynamique dans ce domaine et apporte des financements non-négligeables.
Nous sommes vigilants, nous mettons en œuvre tout ce qui peut l’être pour préserver l’attractivité de notre centre ville que ce soit dans le domaine de l’animation, la recherche de repreneurs, le dialogue permanent.
Je pourrai pointer encore longtemps vos contradictions.
Je terminerai ce billet en pointant vos contradictions politiques.
Vous avez été élu en 2001 avec l’aide de vos amis communistes en attisant les peurs des habitants sur le dossier de l’intercommunalité et votre première décision de Maire devait être d’en sortir. Non seulement vous y êtes restés, vous avez obtenu une vice-présidence et vraisemblablement, vous vous y êtes trouvé très bien dans cette agglomération !
Durant votre mandat, nombreux sont celles et ceux qui se sont évertués à deviner votre appartenance politique : « ou vous situez-vous Monsieur le Maire ? » entendait-on dans les réunions publiques.
En 2008, vos amis d’hier sont devenus vos adversaires en constituant une liste d’union de la gauche avec Richard Jacquet et ses colistiers. 2011, nouveau retournement de situation : vos ennemis d’hier sont redevenus vos amis avec comme objectif : virer Richard Jacquet et son équipe. Franchement, je ne sais pas comment les électeurs peuvent s’y retrouver ! Etre élu, c’est quoi pour vous ? Faire uniquement de la politique ou se préoccuper du bien être des habitants ? Les Archépontaines et les Archépontains méritent mieux que vos stratégies qui reposent sur « la fin justifie les moyens ».
Trois ans nous séparent des prochaines élections municipales.
La nouvelle équipe a pris ses marques. Elle s’est donnée du temps pour faire un diagnostic, évaluer les vrais besoins et les capacités financières de la commune. Je rappelle que tous les services ont été créés dans une période faste : les budgets étaient alors confortables. Il nous faut maintenant assurer la pérennité des services, voire répondre aux nouvelles attentes des habitants dans un contexte de « crise » et avec des subventions qui se raréfient.
Il y a dix ans, nous avons fait le choix d’entrer dans l’agglomération Seine Eure. Nous sommes fiers d’appartenir à une intercommunalité solide financièrement qui nous permet d’offrir à nos habitants toutes les réponses qu’ils sont en droit d’exiger dans des domaines essentiels :
- Création de zones d’activités
- Urbanisme
- Collecte et traitement de l’eau, des déchets
- Transport en commun
- Tourisme
- Soutien au commerce local
- Construction d’une piscine…
Nous défendrons à travers nos choix les valeurs auxquelles nous sommes attachés :
- La solidarité ; nous renforçons notre politique sociale pour aider celles et ceux qui sont actuellement en plein désarroi
- Le respect de la personne. Nous accompagnons toute personne qui nous sollicite sans esprit partisan
- L’intérêt que nous portons à chacun en considérant que nous avons la chance de vivre dans une commune à taille humaine.
Nous poursuivons notre action, malgré vos attaques démagogiques, convaincus que les Archépontaines et les Archépontains ne se laisseront pas instrumentaliser.