Le Medef 71 a décidé de lancer des « Management café » destinés, selon lui, a informer ses adhérents de thèmes concernant : les négociations salariales, le management des équipes, etc.
Il faut dire que les sujets ne manquent pas dans un période où les salaires n'augmentent pas et que les carnets de commandes ne sont toujours pas remplis. Peut être le Medef aurait-il pu aborder le sujet de la participation des salariés aux bénéfices des entreprises, chère à notre Président et rejetée par par Laurence Parisot ? Et bien non, pour ce premier « Management café », le Medef a préféré aborder un sujet beaucoup plus important à leurs yeux : les addictions des salariés
Le journal le Bien Public a fait un compte rendu de cette première qui se déroulait fin mars 2011 : « (...) le Medef organisait son premier “management café” à Chalon (...) pour cette première séance, l’addiction et le travail. Un lancement aussi efficace que décapant grâce aux intervenants. Pendant plus d’une heure, Jean-Philippe Blondel, de la Police nationale, responsable adjoint de la Brigade des stupéfiants, a d’abord exposé les modes de production des drogues et leurs effets spécifiques aux patrons (...) Immense, une carrure de boxeur, une cicatrice sur la pommette, le policier a son petit effet. Et en plus, Jean-Philippe Blondel sait raconter. Des « oh » et des « ah » ont ponctué son exposé.
Sans emphase, dur, et réaliste. On apprend, entre autres détails, que pour faire du cannabis – que certains enfants consomment dès l’âge de 7 ans – les narcotrafiquants ajoutent à la résine du kérosène, du cirage, du pneu brûlé ou encore de la « PM ».« Ne vous réjouissez pas trop vite. Il ne s’agit pas d’un policier municipal qu’on balance avec le reste. Mais de la pâte à modeler » Rire général, qui vient détendre les mines tendues du public.
S’ensuivent quelques conseils pour reconnaître un employé qui se drogue : écoulements de nez fréquents, yeux très ouverts, hyperactivité lorsqu’il s’agit d’excitants (feuilles de coca, cocaïne, amphétamines, crack…) ou un comportement lymphatique, hagard sur le long terme pour les drogues calmantes (opium, morphine, benzodiazépine, héroïne…). La troisième catégorie de drogues, les perturbateurs, regroupe entre autres le cannabis, les champignons, l’huile, le GHB (“pilule du viol”) et les drogues les plus dangereuses, les solvants et les colles (...) »
De quoi paniquer à la vue d'un salarié victime du rhume des foins ou d'une gueule de bois du dimanche soir. Et appeler en urgence le sieur Blondel si un des vos salariés vous fait une déclaration d'amour ou demande à ne pas être payé de ses heures supplémentaires !
Nous avouons que nous sommes impatients de connaître le prochain sujet du « Management café » ! Au cas où, l'imagination manquerait, nous pourrions leur proposer : « Quel attitude avoir face à la découverte d'une caisse noire ? » ou « Comment faire payer ses frais d'avocat par le Medef ? » avec comme animateur : un magistrat instructeur, qui trouvera certainement les mots, qui détendront ... « les mines tendues du public »
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