Photo : Hélène Pambrun
Entendez : semi-végétarien.
Le flexitarien – contraction de flexible et de végétarien – se proclame ennemi juré de la bidoche mais n'hésite pas à s'en bâfrer si l'occasion fait le lard rond (rires).
Il se transforme en un redoutable carnassier dès que ça ne lui coûte rien : sorties au restau, méchouis,
apéros vin rouge, burger-parties et autres réjouissances auxquelles on l'invite.
À ses frais, il consomme du lait de soja et des graines en quantité industrielle. Mais dans les somnolences
de sa digestion, il vous avoue que son plat préfèré c'est le steak tartare.
Soucieux du sort réservé au poulet d'élevage, martyr de la consommation, il achète le sien sur les marchés
bio. Car "végé" ou pas, le poulet dominical c'est sacré. Faut pas pousser, quand même.
Bref, notre olibrius a tout compris : à l'instar d'une Gwyneth Paltrow et d'un John Lennon, flexitariens
invétérés, il se donne bonne conscience sans trop se sacrifier : un sandwich au pâté, non merci ; mais un toast au foie gras sur lit de figue, ça oui !
Sur ce sujet ou presque, lire ou relire "Le Bœuf clandestin", de Marcel Aymé.