"Hot Fuzz", le film préféré de Quentin Tarantino pour l’année 2007 (et accessoirement, l’un de mes coups de cœur également) vient de débarquer en DVD. Attachez vos ceintures, ça va décoiffer !
Quatre ans aprčs avoir réalisé une comédie débridée consacrée aux zombies, la joyeuse équipe de "Shaun of the Dead" (2003) n’a pas perdu de sa superbe ni de son enthousiasme. "Hot Fuzz", leur nouveau film, sort une nouvelle fois du lot en réinventant la Comédie Policičre (avec un "C" et un "P" majuscules). Ni plagiat burlesque comme les "Scary Movie" & Cie, ni comédie classique pétrie dans le formol et le déjŕ-vu, "Hot Fuzz" frappe fort ŕ plusieurs niveaux ! Il y a, tout d’abord, un réalisateur : Edgar Wright. Egalement scénariste sur "Shaun of the Dead" et "Hot Fuzz", Wright nous propose une mise en scčne équivalente pour ces deux films. Ceux-ci sont réguličrement entrecoupés de petites séquences incisives, quasi subliminales, donnant du peps ŕ un récit qui, ŕ chaque fois, ne manque pas de sel !
Il y a ensuite des acteurs épatants qu’on a rarement l’occasion de voir. C’est dommage mais, d’un autre côté, ça permet ŕ "Hot Fuzz" de briller davantage dans le prestigieux classement des fictions d’exception ou, si vous préférez, le podium des O.V.N.I. cinématographiques qui frappent fort lŕ oů ça fait le plus grand bien : aux zygomatiques !
Jouant les petits génies ŕ la solde de Tom Cruise dans le dernier "Mission : Impossible", Simon Pegg retrouve, avec "Hot Fuzz", un rôle de meneur comme celui qu’il avait tenu dans "Shaun of the Dead". Bourré de talent, ne vivant que pour son travail ("Servir et protéger"… et arręter la racaille), Nicholas Angel, son personnage, se retrouve continuellement entouré de supposés flics qui ne comprennent absolument rien de son engagement viril et de sa ténacité au boulot.
A partir de lŕ, Edgar Wright et ses collaborateurs, Simon Pegg et Nick Frost, ont imaginé une pléiade de situations confuses et caustiques oů deux styles de vie s’affrontent : "Prenons le taureau par les cornes" face ŕ "Il fera encore bon demain".
Dégageant une profonde sincérité męlée ŕ une franche imbécillité, Nick Frost campe le collčgue idéal d’Angel. Absolument ŕ l’opposé de la rigueur et du professionnalisme exacerbé de Nicholas, Danny Butterman offrira ŕ son nouveau collčgue la possibilité de franchement se détendre en buvant une bonne mousse et en regardant un bon vieux DVD avec des fusillades et tout, et tout. A ce propos : "Point Break" ou "Bad Boys 2" ? Non, je ne vous demande pas de choisir... Mais de savoir par lequel des deux on commence !
Suivent Jim Broadbent et Timothy Dalton, l’ancien James Bond, qui jouent juste et bien, ainsi qu’une fameuse bande de moules issue de la police de Sandford : Le Sergent Turner (Bill Bailey), Doris (Olivia Colman), Andy (Paddy Considine) et Andy (Rafe Spall),… Des incompétents de premier ordre qui crčvent littéralement l’écran.
En plus de soignez l'action et les situations loufoques, "Hot Fuzz" bénéficie d’une galerie de personnages particuličrement bien étoffée. Bourré de clins d’œil ŕ toute une série de longs-métrages misant sur l’action ("L’Arme fatal", "Die Hard", "Bad Boys",…), le film d’Edgar Wright s’octroie męme l’opportunité de s’interroger sur le bien fondé des milices privées & de la loi du talion qui prennent ici des proportions dantesques... 100% Comédie ! 100% Action ! Avec "Hot Fuzz", rendez-vous au septičme ciel du divertissement joyeux et incisif. Ca va déchirer grave !
La bande-annonce…
Copies non-conformes...
Jouant ŕ fond la carte de la dérision et de la référence aux grosses bombes hollywoodiennes du polar d’action, "Hot Fuzz" a bénéficié lors de sa sortie en salle d’une campagne publicitaire trčs soignée. Les créateurs des différentes affiches du film n’ont d’ailleurs pas hésité ŕ réadapter des posters d’illustres "produits" orientés gros flingues…