Le Conseil de sĂŠcuritĂŠ a eu des consultations
lundi matin au cours desquelles le SecrĂŠtaire gĂŠnĂŠral adjoint des
Nations Unies aux opĂŠrations de maintien de la paix, Alain Le Roy, a
fait un exposĂŠ de la situation.
A l'issue de ces consultations, M. Le Roy a expliquÊ à la presse que M. Gbagbo et son Êpouse se trouvaient actuellement entre les mains des forces du PrÊsident Ouattara à l'Hôtel du Golf. Cet hôtel est la rÊsidence de M. Ouattara depuis le dÊbut de la crise. Le couple Gbagbo se trouve dans un appartement de l'hôtel. A la demande de M. Gbagbo, sa sÊcuritÊ est assurÊe par l'ONUCI, a indiquÊ M. Le Roy. "C'est à M. Ouattara et à ses conseillers juridiques de dÊcider ce qu'il adviendra de M. Gbagbo", a-t-il ajoutÊ. "Il est possible qu'il veuille le poursuivre en justice. C'est à lui de dÊcider." Concernant le dÊroulement des ÊvÊnements, le SecrÊtaire gÊnÊral adjoint a prÊcisÊ que "ce sont les forces de M. Ouattara qui sont entrÊes dans la rÊsidence (de M. Gbagbo) pas l'ONUCI ni la Force (française) Licorne". Ces derniers jours, Laurent Gbagbo Êtait retranchÊ dans sa rÊsidence à Abidjan. Depuis l'annonce des rÊsultats du second tour de l'Êlection prÊsidentielle du 28 novembre 2010 qui a ÊtÊ remportÊ par Alassane Ouattara, M. Gbagbo refusait de cÊder le pouvoir entraÎnant une grave crise politique et humanitaire en Côte d'Ivoire. Même si la reddition de M. Gbagbo est une "Êtape importante" pour la Côte d'Ivoire, "la crise n'est pas finie", a insistÊ lundi M. Le Roy, qui a estimÊ qu'il y aurait certainement des poches de rÊsistance de partisans de M. Gbagbo à Abidjan. Le Sous-SecrÊtaire gÊnÊral de l’ONU aux droits de l'homme, Ivan Simonovic, a dÊclarÊ aux journalistes à New York après son retour d'une mission d'enquête en Côte d'Ivoire que  des violations gÊnÊralisÊes et systÊmatiques  Êtaient commises à Abidjan, y compris des attaques contre des manifestants pro-Ouattara, des pillages, et le viol de militants politiques. Il a ajoutÊ que des experts de l'ONU des droits humains estiment que 400 personnes ont ÊtÊ tuÊes à Abidjan, avant la rÊcente escalade de la violence dans la ville et que 150 d'entre elles sont mortes après avoir ÊtÊ visÊes dÊlibÊrÊment avec des armes lourdes. "Le problème actuel d'Abidjan est le vide sÊcuritaire", a dÊclarÊ M.
Simonovic. ÂŤ La plupart des policiers et des gendarmes ne sont pas Ă
leur poste Âť, a-t-il ajoutĂŠ. Selon lui, la situation humanitaire semble
plutĂ´t dĂŠsespĂŠrĂŠe. Source : ONU (communiquĂŠ) |