De Monet à ManetS’il n’était que le OQui se changeât en AOn rirait du iota !!
Mais pour impressionnistesQu’on admire longtempsIls n’en sont pas moins pistesDe pays divergents.
Monet aima les eauxL’éclat des nymphéasGiverny, son hameauEt les craies d’Etretat.
Manet croqua la chairLes repos alanguisLe déjeuner qu’on sertSur un gazon maudit.
Monet but les remousSalins de Port CotonEt se mouilla les jouesDes brouillards de London.
Manet riva son œilAux plis des mousselinesEt vibra comme feuilleAux brises féminines.
Rouennaise pieuseFervente cathédraleAux ombres lumineusesPour Monet se fit Graal
Ténébreuse andalouse Et sanguines d’arèneComposèrent l’anacrouseD’un Manet « Goyagène » !
Claude aima les frissonsDu bassin d’ArgenteuilLes paisibles moutonsQui dominent Vétheuil.
Edouard se consumaDans les vêpres mondainesTuileries d’apparatEt dandysme en fredaines.
De Monet à ManetS’il n’était que le OQui se changeât en AOn rirait duiota !!
Mais ces grandsuniversAux soleils opposésFirent jaillir la lumièreDans nos yeux, à jamais…