Les 33 films de mad will 2 : beautiful dreamer

Par Madwill
Pour fêter mes 33 ans (depuis le 13 février), je vous propose mes 33 films préférés. Cette rubrique s’appellera donc les 33 films de MAD WILL.
Je vous propose comme second choix, une œuvre maîtresse de Mamoru Oshii qui n’est pas souvent citée dans la biographie de l’auteur.

BEAUTIFUL DREAMER s’inspire d’une bande dessinée de Rumiko Takahashi connue sous le nom de Lamu et diffusée par Dorothée. Si Oshii avait travaillé sur la série animée, il décide sur la version cinéma de s’éloigner de l’œuvre et Lamu devient un décor qui permet ses réflexions existentielles.
Beautiful Dreamer est une œuvre très personnelle. Sur un rythme bergmanien qui fera sa marque de fabrique, Oshii nous propose un récit dans la droite lignée de K. Dick et de son questionnement sur la réalité. En effet, Beutiful Dreamer se pose comme un Dark City maîtrisé qui nous fait passer d’une réalité à une autre.
Ce film nous montre un auteur capable de totalement dépasser son sujet, ici un manga populaire plutôt rigolo (Rumiko Takahashi est plutôt douée) en une œuvre singulière et poétique. A l’instar d’Avalon et Ghost in the shell, Beautiful Dreamer m’a bouleversé par son propos, son questionnement sur l’homme. Le film avait été édité il y a quelques années par Kaze. Une perle à voir absolument. Vous serez étonné du traitement et de la profondeur du film si vous connaissez la série. Pour ma part, je trouve qu’Oshii dépasse ici les frères Wachowski dans sa manière de gérer les strates de réalité avec une immense intelligence, réfléchissant à la place de l’homme dans l’univers.
LE TRAILER