Ci-dessous, l'extrait d'un article paru dans Midi Libre le 4 avril.
Fréquentation ; Le littoral devrait plébiscité cette saison grâce à la situation internationale et à la maigreur des budgets.
«L’effet crise, flambée des prix du pétrole, Tunisie, Libye, Egypte, Japon etc, sont autant de raisons qui font que la France est et
restera la destination privilégiée des Français», juge Grégory Sion, porte-parole France de HomeAway, qui se veut le leader mondial des locations de vacances.
Selon une étude TNS-Sofres pour HomeAway, parue récemment, 70% de Français passeront leurs vacances dans l’Hexagone cette année, soit
deux points de plus que l’an dernier. Et le Languedoc-Roussillon devrait largement profiter de l’aubaine. La région conjugue à la fois les effets d’une offre importante s’adressant à un public
populaire et ceux d’une météo estivale propre à satisfaire l’héliotropisme des vacanciers.
Des séjours plus courts
Le climat est, en effet, l’un des principaux critères de choix des destinations des Français qui veulent du soleil, mais le budget
reste la priorité numéro un face à l’augmentation des charges contraintes (loyers, assurances, alimentation, énergie), souligne Guy Raffour, PDG du cabinet Raffour Interactif, dans une étude
récente. «Les gens font très attention à leur porte-monnaie. In fine, ils partent toujours mais le prix reste déterminant. Les ventes de dernière minute restent fortes», poursuit-on chez Odalys
(résidences de tourisme), où l’on constate une hausse de 4 % des réservations à la mer pour Pâques et de 4,5 % pour cet été.
Chez Belambra (ex-VVF Vacances, clubs de vacances en France), la tendance est «bonne surtout depuis deux-trois semaines», tant pour Pâques que pour l’été, avec une progression des ventes de
respectivement 30 % et 20 % chaque semaine.
Pour Didier Arino, directeur de Protourisme, les Français devraient moins partir en vacances cette année (66 % contre 72 % en 2010).
Surtout, leur budget devrait baisser sensiblement (-7,2 %).
Fait inédit : l’hébergement devrait souffrir plus particulièrement cette année, tant pour Protourisme que pour HomeAway, témoignant de
contraintes toujours plus fortes qui profitent plus aux courts qu’aux longs séjours.
Des disparités plus grandes se font jour entre catégories sociales : les plus fragiles ne partent plus ou guettent les prix bradés,
alors que les plus aisées affirment vouloir partir à tout prix et se disent prêtes à dépenser plus.
La façade méditerranéenne de l’Hexagone devrait également bénéficier des mouvements de révolte dans les pays du Maghreb. Si les reports
de vacances de nationaux et d’étrangers vers l’Hexagone sont pour l’instant difficilement quantifiables, Odalys affirme constater «une hausse des réservations en provenance des marchés
étrangers». Belambra mise ainsi sur ses formules-clubs prisées particulièrement par les familles habituées à la Tunisie, et qui pourraient cette année opter pour la France.
Dans ce contexte, le Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-Côte d'Azur et le Sud-Atlantique devraient donc afficher complet.