Je voudrais que tous les soirs de la semaine soient des vendredi soir. Je me faisais cette réflexion hier. Rappelons qu’hier nous étions lundi. C’est fou de constater comme les jours de la semaine passent et ne se ressemblent pas. Le vendredi soir c’est la folie. C’est d’ailleurs la folie dès le jeudi soir. On se couche en se disant « demain, c’est vendredi, c’est le week-end, Enfin, chouette, génial, top, canon, on va s’éclater grave ». Et le vendredi matin d’ailleurs, on est presque déjà en vacances. Ca se voit, les couloirs du bureau sont un peu plus vides. Avec les 35 heures, certains en ont profité pour transformer le jeudi soir en vendredi soir, les p’tits malins. Donc le vendredi matin, on se lève avec la tête dans le samedi. On pense à l’apéro du soir, à la grasse mat du samedi, au loooong week end qui s’annonce. Parce que je suis sûre que vous comme moi, le vendredi soir on a l’impression que c’est un long boulevard de supers moments qui s’annonce. Un temps infini qui s’étend devant nous, où on va pouvoir faire 36 000 trucs, aller se balader, retrouver des potes, se faire des restos, des expo, pique-niquer dans un parc, enfin un programme qui laisserait sur les rotules même le ministre le plus bosseur. En général, le programme est vite tronqué. La faute à la flemme, la pluie, ou les 500 personnes qui sont arrivés avant nous pour voir la dernière expo « qu’il faut absolument avoir vue ». Et c’est comme ça qu’on se retrouve le dimanche soir avec un moral digne d’une gothique dépressive. Le dimanche soir, pas d’apéro, pas de resto, un suppo et au dodo. Demain on bosse. Demain on se lève. Demain on repart pour 5 jours de boulot. Et je pense que ce spleen dominical est ancré en nous depuis que l’homme est l’homme. Je suis intimement convaincue que nos amis de la préhistoire devaient déjà connaître ça : « Oh purée, fait chier, demain faut qu’on reparte chasser le mammouth, même pas eu le temps d’aller voir la dernière expo à Lascau ». Pour preuve, c’est que même quand je ne bossais pas, j’avais aussi le spleen du dimanche soir. C’est fou ça, quand même. Et le pire c’est que je n’avais même pas l’excitation du vendredi soir. Quand je voyais tout le monde s’agiter à l’idée de ces deux jours attendus comme le messie, je me disais, ouais, bon, ça va c’est le week end, pas la peine d’en faire un fromage. D’où l’intérêt de bosser, quand même, ça redonne de la saveur aux moments où on bosse pas. Donc voilà, si quelqu’un à la solution pour transformer tout ça, qu’il me fasse signe. En fait, je voudrais que le lundi, ce soit le nouveau vendredi. Mais je ne voudrais par le vendredi soit le nouveau lundi. Ah, ça non ! Ca voudrait dire que le samedi, c’est le nouveau mardi. Vous suivez ? Allez, c’est pas grave, aujourd’hui on est mardi, plus que 3 jours à tirer.