Sembler Deah
Kaessariah. Heel een Leven Lang
Kaosthetik Records (2001)
Trio ambient franco-belge, Sembler Deah réunit en son sein Colin H. van Eeckhout, Mathieu Vandekerckhove de l’excellent groupe post-core Amen Ra et Dehn Sora (Treha Sektori).
Résolument dark ambient, Sembler Deah nous propose de voyager dans un univers sombre à souhait tout en offrant une sensation de sérénité, de tranquillité dérangeante.
A l’image de Lustmord, le trio mélange nappes envoutantes parsemées de sons électros et percussions d’outre-tombe.
Rien que « Sehikiah Verah Sondeh », premier titre de l’album suffit à nous envouter, ses onze minutes nous plongent rapidement dans les limbes profondes qui habitent l’album. Quelques guitares lourdes savamment placées relèveront le tout pour en faire un titre presque drone.
En plus d’être sublime et immersif, « Kaessariah. Heel een Leven Lang » saura ne pas en faire trop et grâce à ses 35 minutes nous plongera dans un coma artificiel sans pour autant nous endormir ou se perdre dans une longueur qui aurait certainement nuis à l’album.
Chaque titre s’imbrique à la perfection pour faire de « Kaessariah. Heel een Leven Lang » une véritable odyssée sonore qui cherchera à faire réagir les émotions enfouies au plus profonds de nous.
Je vous épargnerai donc la présentation de chaque titre car je ne pense pas que l’on puisse abordé cet album en tant qu’enchainement de titres mais bel et bien comme une œuvre composée de quatre mouvements tous aussi beaux et impressionnants les uns des autres.
Là où Sembler Deah tire son épingle du jeu est dans l’approche même de l’ambiance générale de l’album, les trois acolytes sauront ainsi apporter un coté post-rock à projet ambient rendant le concept émotionnellement très fort et déchirant, à l’image de « Helen Leven Lang », tout simplement magnifique.
Bercé entre guitares chrystalines, voix envoutantes, le tout toujours accompagné par ces nappes à la fois célestes et pesantes.
Je pourrai encore m’attarder des heures à essayer de vous présenter les sensations que l’on perçoit à l’écoute de l’album sans réellement et concrètement réussir à trouver le bon terme, la bonne image qui représenterai au mieux cet opus.
Alors je conclurai de façon assez simple, « Kaessariah. Heel een Leven Lang » est un album impressionnant, original et magnifique. Une sorte de voyage dans le côté obscure présent en chacun de nous.
Un album qui saura assurément faire craquer les fans du genre dark-ambient et séduire les plus réticents qui y trouveront une beauté insoupçonnée au milieu d’un univers sombre et déchirant.