Confessions d'un loser de Mark Safranko
Par Catherine93
De cul en cul, de déglingue en déglingue, Max Zajack s'enfonce dans la loose. L'incipit du roman dit déjà le pathétique risible du personnage; écrivain raté qui ne produit rien, surtout ne publie rien, engagé dans une boîte qui incarne ce qu'il déteste le plus: L'Amérique des capitalistes, l'Amérique des vainqueurs. Max aurait l'occasion de se refaire, d'accéder enfin au rêve bling-bling que les Etats-Unis propagent à coup de séries, de films, à coup de propagande, en somme. Mais rebelle invétéré, marginal jusqu'au bout des ongles, il refuse le contrat en or que la multinationale de téléphone lui propose. Il continue de vivre en marge, de façon précaire, enfilant des filles interchangeables. Max Zajack est un chien de talus qui saute sur tout ce qui passe, incapable de se remettre de son histoire avec Olivia et qui sombre définitivement avec la dernière créature qui l'obsède jusqu'à la folie.
Ces quelques lignes ne semblent pas du tout engageantes mais quel formidable roman! Un roman autobiographique écrit au cordeau, jamais vulgaire malgré la crudité des expressions. Un roman hilarant car écrit avec les tripes, le coeur et...les couilles! Quelle inventivité langagière! Quelle imagination! Lu en une demi-journée! Une écriture brute de décoffrage, crue, vraie et qui va à l'essentiel! Un régal!