Entre ciel et terre de Jón Kalman Stefánsson
Publié le 11 avril 2011 par Noann
De retour d'une journée de pèche, l'équipage découvre que leur compagnon Bárður est mort. Il est mort d'avoir rêvé, de s'être laissé emporter par les mots enivrants du "Paradis perdu", œuvre du début du XVIIième siècle de l'anglais Milton, un poète aveugle qui écrivait pour se rapprocher de Dieu.... Bárður est mort parce que, l'esprit trop absorbé par les vers de Milton, il a oublié sa vareuse au port... Erreur fatale, avec le froid qui règne comme un seigneur sournois au nord-ouest de l'Islande. L'équipage a eu une journée difficile, il a fallu naviguer pendant des heures avant de rejoindre un lieu de pèche propice. Le vent ne soufflait pas assez, la progression se faisait à la rame ou à la godille. Au large, la tempête s'est levée, les éclaboussures ont mouillé le chandail de Bárður, le transformant en étau de glace. Ses collègues trop occupés n'ont pas vu sa détresse.