Au retour de Guédelon, visite de la ville d'Auxerre (et bien prononcer Ausserre s'il vous plaît !), quarante mille habitants. Evidemment les footeux penseront à l'AJ Auxerre, les autres penseront à "austère", ce qu'on pourrait croire car c'est une ville qui semble bourgeoise et bien-pensante, comme ça, à première vue. Mais la lumière printanière sur l'Yonne, les bords de la rivière avec ses péniches, les clochers des églises, nous invitent chaleureusement à mieux découvrir le patrimoine culturel et architectural de cette ville : la cathédrale St-Etienne (1er martyr de la chrétienté),la cathédrale St Etienne (XIe - XVIe siècles), avec des portails aux bas-reliefs remarquables (mais quelques têtes coupées à la Révolution)
l'abbaye St Germain, (le plus illustre évêque auxerrois), et la place du coche d'eau,
la place St-Nicolas avec son personnage coloré dans sa niche, les maisons à colombages dans les petites rues bien propres, avec pour fil rouge de petites flèches en bronze avec le dessin de Cadet Roussel, enfant du pays, huissier de justice qui semblait assez extravagant, et qui aurait habité au XVIIIe siècle dans une de ces maisons là, sur cette place.Nous découvrons, grâce à notre charmante guide, Corinne, passionnante et d'une culture à vous donner envie de la suivre à la trace partout dans la ville, les beautés des maisons de bois,le "chou frisé" de la grande horloge du XVe siècle, signe distinctif du style gothique flamboyant ou la symétrie parfaite de l'architecture XVIIIe de l'Hôtel de Ville.L'hôtel de ville de 1743, les vieilles maisons à colombages et au fond la tour de l'Horloge.
Elle sait nous raconter l'histoire de ce village du IIIe siècle, bien situé au carrefour de voies routières et navigables qui a eu à subir les invasions barbares (ah ! pardon, il faut dire maintenant les migrations germaniques), les Vikings, les guerres de religion, la guerre de Cent ans, qui a construit des murailles puis ces remparts médiévaux ont été abattus au XVIIIe siècle, elle perd son titre d'évêché pendant la Révolution, le train arrive vers 1880 mais la ville n'en veut pas et loupe le coche pour ainsi dire... La plaque tournante se fera à Migennes.
On écoute, on lève la tête pour voir les pignons sur rue, on ouvre les yeux tout grands pour observer les sculptures dans les coins, qui racontent de brèves mais compréhensibles histoires, bref, que du bonheur.Les maisons à pignons qui ont gardé les traditions des boutiques au rez-de-chaussée (avec à l'époque, un "guichet", ouvert ou fermé).
Surpris par tant d'Histoire, étonnés par cette richesse architecturale, nous terminons notre visite en flânant au gré des escaliers et des ruelles étroites, conquis par cette ville et bien sûr, nous nous disons tous, nous allons revenir !Au pied de la Tour de l'horloge nous pensons à la grande poétesse Marie-Noël, née à Auxerre en 1883 et morte en 1967. Au pied de sa statue créée par François Brochet, une de ses citations : "j'aurais aimé être lièvre et j'aurai été toute ma vie chien attaché" (à cause de sa santé fragile).
La statue de la poétesse Marie-Noël
Et puis l'Auxerrois n'est pas loin du Chablis, (un peu d'attente pour le téléchargement mais vous ne le regretterez pas) région à ne pas manquer pour les amateurs de vins blancs et nous terminons l'après-midi dans une cave pour voir si le vin est bon. Et là nous apprécions tous le grand avantage de rentrer en bus !Dégustation dans une cave voûtée du XIIIe siècle, à la bonne température pour tester les grands crus.
Et n'oubliez pas : les photos peuvent s'agrandir en cliquant dessus, et vous avez des liens à découvrir avec les mots en couleur soulignés !