C’en est fini pour Laurent Gbagbo. Celui qui a résisté pendant près de quatre mois aux pressions internationales et à l’offensive des forces républicaines de son rival, Alassane Ouattara, a été contraint de quitter le pouvoir par la force. Il a été interpellé ce lundi, peu avant 13 heures (15 heures en France) « par les forces spéciales françaises », à la résidence présidentielle du quartier de Cocody, selon le conseiller de Laurent Gbagbo en Europe, Alain Toussaint. Une implication de la France démentie par l’ambassadeur de Côte d’Ivoire en France Ali Coulibaly sur France Info. « Les forces spéciales françaises n’ont rien a voir dans cette opération (...) cette victoire, nous la devons aux forces républicaines de Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré.
Des blindés français ont pourtant pénétré l’enceinte de la résidence présidentielle à la mi-journée après une nouvelle série de bombardement menée depuis dimanche soir sur la résidence par les hélicoptères de l’ONUCI et de la Licorne. Une intervention de la France qui pourrait créer la polémique si elle était confirmée puisque la capture de l’ancien chef de l’État n’était pas prévue par la résolution 1975 adoptée par le Conseil de sécurité, qui réglementait l’intervention armée de l’ONUCI et de la Licorne en Côte d’Ivoire.