Une malédiction plane-t-elle sur la mairie de New York? L'ancien premier magistrat de la ville Rudolph Giuliani a en tout cas relancé bien involontairement une légende urbaine, qui veut que les maires de la Grosse Pomme visant un mandat électif plus important échouent toujours.
Le candidat républicain a jeté l'éponge dans la course à la Maison Blanche après son échec mardi dans la primaire de Floride, sur laquelle il avait fondé tous ses espoirs. Ce revers, d'autant plus cuisant que l'ancien maire de New York a longtemps fait figure de favori pour l'investiture républicaine, a relancé les rumeurs sur une prétendue malédiction politique.
Le dernier maire de New York à avoir accédé à un mandat plus important fut John Hoffman, élu gouverneur en 1869. Depuis, les échecs s'accumulent pour les édiles de la ville. Candidat à la Maison Blanche en 1972, John Lindsay a ainsi échoué à obtenir l'investiture du Parti démocrate. Et en 1982, Ed Koch, qui briguait le poste de gouverneur de l'Etat, a été battu dans la primaire démocrate par Mario Cuomo.
Interrogé mercredi sur la question, M. Koch a évoqué une intervention divine. "Dieu dit, 'ceux qui ne comprennent pas que je leur ai donné le meilleur job dans le pays et veulent aller plus haut, je vais les arrêter", a-t-il déclaré.
De son côté, l'actuel maire de la ville, Michael Bloomberg, étiqueté indépendant et qui envisagerait sérieusement de se lancer dans la course à la présidence des Etats-Unis, réfute toute malédiction, préférant évoquer des coïncidences.
AP