Les critiques de Sucker Punch écrites par de nombreux cinéphiles avaient de quoi en effrayer plus d'un, son affiche et son aspect très teenager aussi et pourtant, on garde cette lueur d'espoir parce qu'il s'agit d'un film de Snyder et les film de Snyder sont rarement parfait mais rarement mauvais aussi.On s’assoit dans son siège, on attend que les pubs passe sans y prêter attention puis le film commence, bluffant, magnifique. L'intro est longue mais très belle et a pour but de te balancer dans l'histoire en essayant de t'expliquer le pourquoi du comment, le tout sur de la bonne musique. Ça rappelle un certain Watchmen et son introduction chanté par Bob Dylan. Ici c'est Emily Browning qui pousse la chansonnette et nous interprète un single maintes fois reprise : Sweet Dreams.Mine de rien, cette chansons nous met en condition car tout le film sera bien battis sur des rêves ou plutôt sur l'imagination d'une jeune fille : Babydoll. L'imagination est le seul moyen qu'elle a trouvé pour s'échapper, s'échapper de la réalité mais aussi de sa réalité. Voilà ce que Snyder a voulu nous pondre, un film dans lequel une jeune femme s'évade en s'inventant des missions à accomplir. Et ses missions rappelle bien vite les quêtes de jeux vidéos à la "t'explose tous les ennemis et tu t'en fout, le tout pour acquérir tel objet", Babydoll et ses amies sont donc des héroïnes plutôt douées dans les arts de combats et nous montre un peu comment il faut s'y prendre avec les méchants irréels.Le seul hic, c'est que ça se rapproche énormément du jeu vidéo, un peu trop même mais le spectateur n'a pas de manettes et il regarde sa démo, passif en attendant bien sagement le moment où il pourra jouer.Snyder a de bonnes idées, c'est sûr. Le film entier est une bonne idée mais peut-être pas assez approfondie et c'est bien dommage car le film avait de quoi plaire : un visuel ahurissant autant dans la dé-saturation des images que dans les nombreux ralentis et chaque scènes "imaginaires". Étrangement la musique ne m'a pas semblé assez présente, sans doute parce qu'elle est vraiment bonne et qu'elle aurait mérité d'être mise encore plus en avant.
Niveau casting, il y a du gratin, on redécouvre avec bonheur la très belle Emily Browning (les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire) qui a bien grandit, Jena Malone (Donnie Darko) pétillante et Abbie Cornish. Quant à Vanessa Hudgens, elle est totalement inutile, fade et transparente. Reste Oscar Isaac qui se débrouille vraiment bien.
Au final, Sucker Punch n'est pas le ratage que décrivent certains mais reste tout de même incomplet et brouillon et ennuie rapidement, c'est bien dommage car autant l'idée et mise en scène étaient intéressante, seul le scénario -pas assez profond- déçoit. Sauf que, mon cher Zach, le scénario c'est l'une des choses les plus importantes d'un film comme Sucker Punch.
12/20Silice