Malgré des actions symboliques fortes, l’interpellation des élus dont celle de Mr Grosdidier , (voir article du 9 février et du 21 février) maire, conseiller général, président de la mission locale , ancien cariste, et on ne sait plus trop quoi d’autre encore, la contestation des salariés de la mission locale n’a toujours pas été prise au sérieux, ni par la direction , toute étonnée de voir le piquet de grève installé ce matin devant les locaux de la mission locale, ni par les décideurs politiques.
Aussi donc, les salariés ont décidé de passer à la vitesse supérieure et ce matin , dès 6h30, les premiers d’entre eux ont installé tente, drapeaux, banderoles et sono pour une journée qui s’annonce cruciale pour la suite de leur mouvement .
85% de grévistes, le chiffre a de quoi laisser rêveur ; et tout ce petit monde était là, quand , vers 8h30, la direction est arrivée. L’action aurait du être une surprise totale, elle ne le sera qu’à moitié suite à un article un peu précipité du Répu ; néanmoins Madame Brancaléoni, directrice de la mission locale a mis quelques minutes à prendre la mesure de la situation, ne s’attendant sans doute qu’à un accueil un peu plus glacial que les autres jours et un refus de se rendre en réunion hebdomadaire.
Au lieu de cela, la direction et les deux collaboratrices promues en décembre ont été accueillies sous les sifflets, avec une banderole « Direction démission » et une chanson qui se passe de commentaires : « les copains d’abord » de Brassens…que vous comprendrez comme vous voudrez.
Passée la stupeur des premiers instants , la direction se retranche derrière les bâtiments pour une réunion au sommet improvisée. C’est sans doute à ce moment qu’a été décidé par Mme Brancaléoni et sans doute Mme Choquel, ex-candidate socialiste aux cantonales , de faire appel à un huissier pour constater le blocage des bâtiments.
Qu’importe ; pour les salariés l’un des buts a été atteint :ils ont enfin réussi à faire parler d’eux puisque la presse régionale s’est déplacée avec un reportage sur france 3 Lorraine dès l’édition du 12-13.
Par la suite, Madame Brancaleoni a tenté de renouer un dialogue un peu tardif et de manière quelque peu déroutante , s’étonnant des raisons de ce mouvement social ou encore rappelant à un chanceux conseiller qu’il avait été augmenté en…2006. (mais de quoi se plaint donc ce gueux ? )
La matinée se terminait par un barbecue festif suivi par une distribution de tracts route de Thionville.L’après-midi sera consacrée à une réunion syndicale du personnel avant un conseil d’administration extraordinaire convoquée ce soir.
Une journée qui aura sans doute accentué encore la détermination des grévistes dont il faut rappeler que le mouvement n’a causé aucune interruption des services rendus aux jeunes depuis qu’il a été lancé, et ce, contrairement aux dires de certains dont celui ou celle qui a tenu la plume ayant rédigé la réponse de Mr Bonati au Graoully Déchaîné ( Article du 18 mars 2011). Et si l’hymne de cette journée, les copains d’abord ,c’était avant tout celui de ces salariés qui ont (qu’il me le pardonne mais j’ai envie de dire :enfin! ) décidé de dire leur ras-le-bol ?
Retrouvez le site des salariés de la mission locale de Woippy