Du lit à la porte, une distance.
Une volonté de séparation.
Un champ immense. Peut-être bien.
Je le vois s’étendre, dans l’hiver.
Je le vois s’étendre, dans l’hiver, écartelé par le gel dur. Il se hâte vers l’horizon.
Saupoudré d’incandescence froide.
Du lit à la porte, un segment.
Un segment de rupture. Qui grandit.
Un indéniable no man’s land.
Qui me donne la chair de poule.
Entre eux, il faut se déplacer.
Prendre ce risque. Qui déchire.
Et pourtant, en trois enjambées, nous y sommes. Cela suffit.
Trois enjambées.
Trois pas en terrain découvert. Reste que c’est un monde !
Du lit à la porte. Je les vois.
Ces pas, ces enjambées dans le Rien.
Elles flottent. Comme sur du coton.
Elles arpentent une fondrière.
04/11/2007.