Marseille, hors de rythme et en panne d'agressivité, a frôlé la correctionnelle dimanche au Vélodrome, arrachant en fin de match par Gignac l'égalisation devant un Toulouse rarement inquiété (2-2), lors de la 30e journée de Ligue 1.
L'OM peut se mordre les doigts d'avoir laissé passer l'occasion de se rapprocher un peu plus de Lille, défait à Monaco samedi. Une telle opportunité ne se présentera pas forcément de nouveau d'ici la fin de saison.
Mais le champion de France n'aurait pas franchement mérité la victoire, tant il est apparu emprunté dans la chaleur de ce début de printemps et à un horaire inhabituel pour lui.
Le manque de liant dans le jeu offensif et des erreurs de défense cumulées expliquent aussi cette contre-performance qui pourrait coûter cher. Toulouse, rarement pris à dépourvu et jamais en panique, a rendu la vie difficile à la formation de Deschamps qui n'en finissait plus de concéder des espaces après la pause.
D'un froid réalisme, Marseille ouvrait le score sur sa seule occasion de la première mi-temps. Avec le duo d'hommes en forme Cheyrou-Rémy à la manoeuvre. Le centre parfaitement dosé du premier dans l'axe trouvait la tête du second. Valverde repoussait, dans les pieds du jeune international qui ne se privait pas d'inscrire son 9e but sous ses couleurs, son 10e de la saison qu'il entama à Nice (1-0, 31).
Toulouse, à la défense serrée, misait sur les contres, fidèle à sa marque de fabrique. Avec Sissoko côté droit comme apporteur d'affaires. Auteur d'un premier tir croisé frôlant le poteau de Mandanda (12) sur un ballon perdu de Diawara, il dosait encore un centre pour Didot dont la tête finissait sur le poteau (39). Une chaude alerte que Braaten, servi par le remuant Tabanou, finissait par transformer en but dans le temps additionnel (1-1, 45+2).
Ce qui valut la sortie à la mi-temps de Diawara, à côté de son match mais aussi visiblement touché, Mbia reculant dans l'axe au profit de Cissé.
La seconde période charriait toujours autant de déchets techniques versant marseillais, provoquant les grognements du Vélodrome, qui réclamait aussi un penalty sur un tirage de maillot de Mbengué sur Rémy.
Mais l'audace et la patience étaient toulousaines. Ecartant le jeu, plus à l'aise dans la circulation du ballon, le TFC créait la sensation sur un coup-franc de Machado que Cetto, devançant la sortie de Mandanda, expédiait de la tête au fond des filets marseillais (1-2, 61).