Cette action prend place dans le contexte de la réforme de la Biologie médicale, dont l'une des priorités est de réaffirmer le rôle et la responsablilité du biologiste médical au sein du parcours de soins. Selon l'ordonnance de janvier 2010, tout acte de biologie qu'il soit dans sa phase pré-analytique (dont fait partie le prélèvement d'un échantillon biologique sur un être humain), analytique ou post-analytique, doit être réalisé sous la responsabilité d'un biologiste médical et conformément aux procédures qu'il détermine.
La FNI annonce son recours à “tous les modes d'action pour faire entendre aux pouvoirs publics qu'interdire aux infirmières libérales d'effectuer les prélèvements biologiques va à l'encontre des grands principes de la loi HPST”. En effet, cette ordonnance aurait pour conséquence, pour les patients de ne plus pouvoir recourir naturellement à leur infirmière de proximité pour les prélèvements à domicile.
Selon la FNI, les biologistes ruraux soutiendraient cette démarche et notamment le Syndicat National des Biologistes Médicaux qui juge indispensable que les cabinets d'infirmiers libéraux soient maintenus comme centres de prélèvements. Aujourd'hui, 5% des prélèvements sont en effet réalisés en cabinet infirmier et permettent de répondre à des situations particulières, spécialement dans les zones rurales éloignées des sites de laboratoires.
La FNI demande aujourd'hui
· que les cabinets infirmiers soient reconnus comme des lieux de prélèvements au même titre que les cabinets médicaux, les cabinets dentaires et les cabinets de sages-femmes,
· que la phase pré-analytique ne soit plus soumise à une accréditation,
· que des guides de bonnes pratiques garantissant la qualité et la sécurité de la phase pré-analytique soient édités par la Haute Autorité de Santé.
Source:FNI, SDB, Ordonnance n° 2010-49 du 13 janvier 2010 relative à la biologie médicale