Longtemps, je me suis couchée perplexe au sujet de mes cheveux : est-ce préférable de les attacher la nuit, et si oui, comment ? Selon leur nature, leur longueur, votre sommeil, l’aspect de la coiffure au réveil peut sembler satisfaisant ou agaçant. Certains se plaignent d’avoir des épis, des mauvais plis. D’autres constatent une trop grande quantité de nœuds. Je vous propose ici divers éléments de réponse, afin de déterminer au mieux votre choix en fonction de vos cheveux et de votre confort.
Attacher ses cheveux la nuit n’est pas systématique. Ni obligatoirement recommandé. Si vous portez déjà des coiffures à contraintes (élastiques, pinces, torsades, tresses), le jour, mieux vaut permettre à votre cuir chevelu de respirer et dénouer vos longueurs afin de ne pas provoquer de casse aux endroits régulièrement serrés. On s’inquiète du frottement des pointes contre les draps ou l’oreiller. Il est sans doute plus intense contre les vêtements. Je crois que le plus usant pour les longueurs n’est guère ce petit frottement, mais le risque d’accrochage, si l’on se retourne, si l’on s’enroule dedans, si l’on ne dort pas seul(e).
Il y a également des longueurs « critiques ». Aux épaules, par exemple, tête allongée, les cheveux tombent tout autour : il est plus difficile de les maintenir au dessus, d’un côté, ou hors du matelas. Les mauvaises surprises, le matin, sont fréquentes (pli des cheveux sur la nuque, par exemple, ou volume plus exagéré d’un côté du crâne). Passé les omoplates, même si la longueur demande plus de soins, je trouve qu’il semble plus facile de s’arranger la nuit. Vous pouvez regrouper vos cheveux d’un côté de la tête et les laisser pendre au bord du lit, ou les placer sur un oreiller, ou bien encore le long de votre buste, en prenant garde de ne pas les coincer sous votre bras. Si vous vous retournez, ils suivent votre mouvement, mais leur poids les rend moins versatiles, ils demeurent d’avantage groupés.
Pour les personnes ayant une longueur sujette aux plis, ou n’appréciant pas la sensation des cheveux sur leur corps durant le sommeil, il est possible de trouver quelques attaches. L’essentiel est de ne pas les serrer, ainsi que d’éviter de placer l’élastique chaque soir au même endroit. Ainsi, la technique de la tresse (sur le côté ou dans le dos) est bien connue. Elle évite les nœuds. Mais les pointes s’abîment souvent à cause de l’élastique et des petits cheveux viennent se casser au niveau de la nuque. Il est également envisageable de faire une simple couette basse, sur le côté du cou. C’était, d’après mon expérience, ce que je préférais lorsqu’ils ne dépassaient pas les omoplates. Autre technique : un chignon très haut, sur le sommet du crâne. Les cheveux sont enroulés. Le rendu reste raide si telle est naturellement votre nature. Je n’ai testé qu’une fois, et j’ai trouvé que cela exerçait toute de même une pression au niveau des raines. Combinée au frottement de la tête sur les draps, cela favorise sans doute l’apparition de petits cheveux courts près du crâne.
La meilleure solution reste le bonnet de nuit !Un peu démodé, agréable en hiver, insupportable en été, il réduit pourtant bien la casse puisque les cheveux restent, sans pour autant se voir attachés, ensemble, en masse, dans une pièce de tissu qui limite les frottements. Il faut choisir des matières naturelles, afin de ne pas provoquer d’électricité statique et de choc avec la fibre capillaire. La soie est recommandée. Je trouve, malgré les avis, que le coton n’est pas mal non plus. Les cheveux respirent bien. Pas très esthétique, cette solution évite pourtant une partie des nœuds et permet de dormir tranquille.
Et vous, quelle est votre technique ?