Suivant les avis de nombreux experts depuis plusieurs semaines, le gouvernement japonais a annoncé qu’il allait élargir au-delà de 20 km la zone d’exclusion autour de la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi, endommagée depuis le séisme et le tsunami du 11 mars dernier, afin d’y intégrer des villages et des villes qui présentent des niveaux de radiation élevés.
« Ces régions pourraient accumuler 20 millisieverts ou plus de radiations sur un an », a déclaré le secrétaire général du gouvernement, Yukio Edano, lors d’une conférence de presse, citant le village d’Iitate, situé à 40 km de la centrale. « Il n’est pas nécessaire de procéder à une évacuation dans l’immédiat », a-t-il ajouté, tout en jugeant souhaitable que le nouveau plan d’évacuation intervienne dans un délai d’un mois.
Le risque d’une fuite ponctuelle majeure est considérablement réduit, a affirmé lundi Yukio Edano, mais l’exposition prolongée à de faibles doses de radioactivité peut néanmoins constituer un danger qui justifie cette mesure de précaution, a-t-il expliqué.
Les autorités japonaises ont également demandé aux femmes enceintes, aux enfants et aux personnes hospitalisées de rester hors d’une zone de 20 à 30 km de la centrale nucléaire. Le gouvernement avait jusqu’à présent résisté aux appels en ce sens de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), alors que des pays comme les États-Unis et l’Australie ont invité leurs ressortissants à ne pas s’approcher à moins de 80 km du site. L’État japonais a décidé lundi d’étendre la zone d’évacuation aux alentours de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, actuellement fixée à un rayon de 20 km autour du site, a annoncé le porte-parole du gouvernement.