La balle est dans le camp de Keichiro !
Ce sixième volet de « Happy! » continue de relater les déboires tennistiques et privés de Miyuki Umino.
C’est cependant Keichiro, le fils de Madame Ohtori, qui va jouer un rôle clé lors de ce tome. À travers quelques flashbacks finalement assez amusants, le lecteur découvre plusieurs bribes du passé de ce garçon étouffé par une mère autoritaire. Mais Naoki Urasawa va également faire évoluer son personnage au niveau professionnel et au niveau de ses sentiments et de ses conquêtes amoureuses.
Le rôle de Choco continue d’ailleurs d’être important et cette dernière contribuera d’ailleurs à ajouter Hina au triangle Miyuki-Keichiro-Choko. La présence de cette fille à forte poitrine que Keichiro doit épouser de sa mère ajoute un peu de piment à cette comédie sentimentale. Les bassesses de Choko sont évidemment toujours au rendez-vous et la championne ne manque une nouvelle fois pas d’imagination pour ruiner la vie de Miyuki. De la méchanceté gratuite qui ne manquera pas de renforcer l’empathie envers Miyuki Umino.
L’autre personne qui contribue à ruiner la vie de Miyuki est évidemment la richissime Utako Ohtori, que l’on retrouve d’ailleurs sur la couverture de ce tome. Bien que, l’on pourrait quasiment parler de sentiments partagés dans son cas, car le talent de Miyuki pourrait bien finir par servir la cause de cette vieille bique.
Et comme si le fait de transformer la vie privée d’Umino en véritable cauchemar ne lui suffisait pas, Urasawa va également faire souffrir son héroïne sur le court, où elle demeure la cible de nombreuses rumeurs, très mal accueillies par les médias et par le public. Mais, à l’inverse du tome précédent où, privée de chaussures adéquates, elle finissait chaque point les quatre pattes en l’air et devait batailler ferme pour remporter ses rencontres, Miyuki balaie toutes ses adversaires dans ce tome. Naoki Urasawa ne s’attarde d’ailleurs pas sur ces rencontres, alors qu’il accumulait encore les éléments dramatiques lors du tome précédent, afin de rendre les matches passionnants. Ici, l’intérêt se situe donc ailleurs que sur les courts.
Le personnage de Thunder Ushiyama tient également à nouveau toutes ses promesses. Ce coach au passé chargé, habillé comme un clodo et empestant l’alcool, est très charismatique et apporte un solide plus au récit. Outre l’aspect humoristique de sa présence, il permet également d’aborder la thématique des paris truqués, sujet malheureusement assez populaire au sein du sport de haut niveau.
Et que dire de cette fin qui tient le lecteur en haleine et démontre une nouvelle fois la capacité de Naoki Urasawa à gérer le suspense comme nul autre.
Retrouvez ce manga dans mon Best Of 2011 !