En 1888 dans les livres de comptes Cartier la mention des premières montres-bracelets apparraissent. Bien qu‘en parrallèle on retrouve un grand nombre de montres gousset, l‘avenir est alors pour Louis Cartier celui des montres-bracelets. S‘en suit un grande histoire entre Cartier et l‘horlogerie. Une histoire que donnera naissance à des chefs d‘oeuvre horlogers et des modèles cultes.
Desormais les modèle montre Tonneau, montre Tortue, montre Tank, montre Baignoire, montre Panthère, montre Pasha… sont incontournables dans l‘univers horloger feminin ou masculin.
Cartier s’illustrera en 1938 en remettant à la princesse Elisabeth d’Angleterre une des plus petites montres-bracelets du monde.
La montre Santos
photos Philippe Lacombe©Cartier 2007
En 1904 naquit la première montres-bracelets modernes. Masculine avant tout, elle a été concut pour l’aviateur Santos-Dumont, soucieux de pouvoir lire l’heure sans devoir lâcher les commandes de son engin volant.
C’est ainsi que de montre de poche qu’elle était, à n’extraire que lors de son utilisation, la montre va devenir un accessoire visible de tous, exposée au poignet, un bijou qui fait l’objet d’une recherche formelle.
La montre Santos est l‘incarnation même du style Art déco. Elle fut commercialisée en 1911 pour réapparaître en 1978 en alliant l‘or et l‘acier.
Nick Welsh, Collection Cartier
La montre Tonneau
C’est en 1906 qu’elle apparaît ; deux parenthèses dotées d’un cadran à chiffres romains et d’un saphir cabochon serti dans la couronne remontoir…
Avec la montre Santos et, plus tard, la montre Tank, elle constitue une création fondamentale de l’horlogerie de forme de Cartier.
La forme travaillée, oblongue, incurvée est la marque de fabrique de la montre Tonneau autour de laquelle Cartier va imaginer d’infinies variations.
Nous retiendrons aussi celle où les vis qui relient le bracelet aux attaches s’affichent au lieu d’être masquées. Une idée reprise pour la montre Santos, jusque dans la décoration des bracelets, dont les résultats resteront célèbres.
La montre Baignoire
En 1912 on la voit apparaître, une montre-bracelet de forme ovale, qui apres un succès fulgurant fut baptisée seulement en 1973. Elle a subit de nombreuses variations et figure également au rang des montres-bracelets classiques
La montre Tank
Avec ses attaches intégrées au boîtier, elle est tout à la fois un carré et un rectangle, coup de génie stylistique unique en son genre qui consiste à dissimuler les points d’attaches sous les célèbres brancards verticaux plats à arêtes vives de la montre Tank. La légende veut qu’ils aient été inspirés à Louis Cartier en 1917 par la section horizontale des chars d’assaut Renault. Créé en pleine guerre, le premier prototype de la montre Tank sera ainsi offert au général John Pershing, commandant du corps expéditionnaire américain en Europe. Sa force, c’est de rompre d’un coup net avec le goût du moment pour les circonvolutions, imposant sa rigueur formelle. Son succès est alors immédiat, reflet prémonitoire d’une tendance qui plébiscite la pureté des lignes, la recherche stylistique.
La montre Pasha
Philippe Lacombe©Cartier 2007
Cette montre apparaîtra en 1943, une montre ronde au boîtier étanche. Puissante, massive, de grand diamètre et tout en or, elle s’expose à l’époque dotée d’une grille qui sert à protéger le verre des chocs comme certaines montres militaires. Une montre étanche grâce à la fermeture à vis du boîtier et au capuchon (retenu par une chaînette) qui se visse sur la couronne du remontoir pour empêcher l’eau de pénétrer.
Aiguilles en forme de glaive, chiffres arabes, bracelet de cuir naturel… À la fois simple et souveraine, la montre Pasha est l’expression d’une virilité manifeste même si, dans les années 1980, les femmes l’adopteront comme un véritable accessoire de mode, contribuant à faire d’elle le best-seller qu’elle est devenue depuis.
La montre Panthère
Il aura suffi d’un maillon extraplat tout or ou or et acier pour transformer la montre Santos en montre Panthère en 1983. Une montre féline qui se love véritablement sur le bras comme une caresse.
Son bracelet est d’une souplesse unique, galbé et poli, il fait d’elle une montre bijou du quotidien à la fois gourmette et instrument à donner l’heure, identifiable entre toutes avec sa lunette vissée sur le cadran, l’arrondie de ses angles, ses chiffres romains, son chemin de fer Cartier et son remontoir saphir. Des qualités qui feront d’elles l’une des montres phares des années 1980.
La montre Tank Américaine
Lancée en 1989, elle s’inspire de la montre Tank cintrée dont elle emprunte la courbure de son boîtier. Merveille d’horlogerie qui joue avec la géométrie, alternant le tranchant et le doux, les droites et les courbes, les arrondis et les angles, la montre Tank Américaine est aussi la première avec boîtier cambré et étanche chez Cartier. Avec elle Cartier s’affirme comme horloger à part entière. Montre de corpulence, massive et consciente de sa beauté, elle inaugure dans le même temps le premier bracelet réglable adapté à la célèbre boucle déployante dont Cartier dépose le brevet en 1910. Sa puissance et l’élégance de sa forme rectangle étirée et légèrement bombée font d’elle un grand classique à mi-chemin entre montre habillée et montre sportswear et une leçon de style très American way of life… le secret de son éternelle réussite.
La montre Tank Française
Philippe Lacombe©Cartier 2007
Avec son boîtier incurvé intégré au bracelet, la montre Tank Française, lancée en 1996, s’apparente à un bijou conçu pour qu’aucune rupture de ligne, de volume ou de matériau ne s’interpose entre la montre et le bracelet. Une montre Tank jusqu’au bout de ses deux brancards verticaux dont, cette fois-ci, Cartier adoucit l’angle, délicatement biseauté. Brancards concaves similaires dans l’espace à des parenthèses qui atténuent la géométrie Art déco d’origine et dessinent une montre Tank nouvelle dont le bracelet aux bordures dentelées semblent rappeler les chenilles du véhicule guerrier mythique auquel elle emprunte son nom. Le sien justifie le qualificatif de « Française » qui la distingue des autres et rappelle qu’à Paris tout est affaire de style et d’esthétique.
La montre Roadster
Montre profilée qui fait défiler le temps sur le cadran caréné de sa boîte en acier.
La montre Roadster est créée en 2001. Du bel ouvrage pensé pour les hommes, conquis aux femmes qui adoptent son fuselage ébouriffant, son élégance racée et l’accélération qu’elle donne à la vie. Inspirée de l’univers du design automobile, la montre Roadster est une est une montre architecturée.
La montre La Doña de Cartier
Montre phénomène à l’image de María Félix à laquelle elle doit son nom, La Doña de Cartier apparaît en 2006. Forme, style, sensualité à fleur de peau, elle voyage au poignet. Belle de jour, insolente et animale pour le trapèze du cadran, le galbe du verre, les angles à vif et la puissance du dessin qui renvoie au crocodile, fétiche reptilien de María Félix, actrice mexicaine et grande cliente Cartier.Total bijou de montre pour lequel Cartier a voulu la sauvagerie sophistiquée d’un bracelet aux maillons d’or qui serpentent sur la peau. Ruban d’écailles, apposé au plus près, pour que rien ne vienne briser la ligne, ce trait tranché net qui souligne, précise, l’incroyable graphisme du cadran.
La montre Ballon bleu de Cartier
Franck Dieleman © Cartier, 2007
Créée en 2007, la montre Ballon bleu de Cartier n’est pas tout à fait ronde. Forme complexe dotée d’un remontoir orné d’un saphir cabochon satellisé autour du cadran et protégé d’une arche de métal précieux.Entre classicisme et futurisme, cette montre, masculine ou féminine, se distingue par le volume de ses courbes profilées aux allures de galet, par son boitier convexe, coté pile et coté face. Il y a la glace, lentille étrange quand elle grossit les chiffres et anamorphose le temps, il y a les chiffres romains qui, sous l’influence du remontoir dévient de leur trajectoire habituelle. Cadran guilloché, aiguilles glaive, maillons d’or et d’acier massifs pour le bracelet, vue de loin cette dernière-née de l’horlogerie Maison s’inscrit en rondeur dans la galaxie horlogère du temps Cartier.