And Then There Were More // Inostranka
5 23o ooo tlsp.
Je poursuis mes critiques de The Event, toujours avec un retard considérable, et ces deux épisodes se doivent donc d'être replacés dans leur contexte : ils ont été diffusés sur NBC après trois mois de pause. Cela se ressent dans l'écriture car, clairement, les scénaristes ont choisi de passer à la vitesse supérieure en se débarrassant une bonne fois pour toutes du superflu et des intrigues qui ont trop duré. Je pense évidemment d'abord à la cavale de Sean et Leïla, dont la fin avait été amorcée à l'épisode précédent, et qui trouve ici un terme. Non seulement Leïla retrouve sa soeur Samantha, accompagnée de ses copines vieilles comme le monde, mais aussi son père ! En quelques scènes, il lui explique qui il est vraiment mais l'essentiel sera raconté hors-caméra. L'émotion n'est pas vraiment au rendez-vous, ce qui est bien dommage puisque les acteurs sont bons. C'était une de ses forces à la base, c'est ce qui lui permettait de se différencier de pas mal d'autres séries du genre (FlashForward ? V ?), mais les scénaristes ne s'attardent plus vraiment là-dessus. Ils préférent l'action, à moins qu'on leur ait demandé de changer de fusil d'épaule vu les résultats d'audience catastrophiques... Que va-t-il désormais advenir des Buchanan ? Je me le demande franchement. Si le père a clairement un rôle important à jouer dans le futur, cela semble moins évident pour les deux soeurs. Quant à Sean, il prend la tangente. Pour aller où ? Pour faire quoi ? Il ne doit pas encore le savoir lui-même, et ça, ça m'intrigue...
Du coté du gouvernement, la tension grimpe d'un cran grâce à l'arrivée d'un nouveau personnage incarné par la (gonflée) Virginia Madsen en Sénatrice arriviste qui veut comprendre ce qui se trame dans son état d'Alaska. On ne peut pas dire que ses manipulations soient particulièrement captivantes pour le moment mais il y a du potentiel. Pendant ce temps-là, l'opposition entre Thomas et Sophia se dessine plus clairement. L'un souhaite faire venir les siens sur Terre, et leur envoie ainsi un message pour les prévenir, tandis que l'autre veut repartir avec les siens chez eux, comme il en a toujours été question avant la scission. Pour le moment, c'est le fils qui l'emporte sur sa mère. Cette dernière n'a d'ailleurs plus beaucoup d'alliés (connus) à part Simon. Thomas parvient à faire libérer les prisonniers d'Inostranka, non sans violence. Toutes les scènes qui se déroulaient là-bas étaient excellentes, tant du point de vue de la réalisation et des décors que du jeu des acteurs. C'est assez rare que l'action soit accompagnée de bons jeux d'acteurs et de bons dialogues quand on y pense. The Event nous offre ça. Le duo Zeljko Ivanek/Clea DuVall était particulièrement efficace. On les quitte blessés au milieu du désert blanc... Et le président Martinez dans tout ça ? Hum. Toujours aussi inutile.
// Bilan // Lorsque The Event prend la décision de passer à la vitesse supérieure, elle ne le fait pas à moitié ! Cela s'explique sans doute à la fois par l'urgence de la situation (il fallait à tout prix redresser la barre pour reconquérir le public) et l'envie d'en raconter le plus possible avant que la sanction funeste ne tombe (car elle tombera forcément). Sa mort anticipée lui va si bien...