Alors qu'on fête en Colombie l'année internationale des descenants africains, la capitale colombienne poursuit les actes de discrimination contre les noirs.
Racisme, discrimination et ségréguation sont le lot quotidien de la capitale colombienne, selon le quotidien "El Espectador." Cette information est un véritable coup de poing au visage d'un pays touchée par des centaines d'années de discrimination depuis la colonisation. Il y a plus de 10 000 descendants d'africains vivant à Bogota. La grande majorité obtienne des résultats catastrophiques au niveau scolaire et vivent dans des favelas, souvent sans travail et en mauvaise santé.
Les marques de racisme sont évidentes quand on se balade à Bogota. On peut lire ainsi dans un quartier de la ville une pancarte mise au bord d'une fenêtre: " appartement à louer mais pas de noirs." Une colombienne d'origine africaine, qui n'a pas vulu décliner son identité, témoigne: " Je voulais louer un appartement. Mais quand vous dîtes que vous êtes noirs, ils vous répondent que ce n'est pas pour vous. C'est la réalité du pays. Il existe encore des pratiques racistes à Bogota.Nous sommes discriminés pour trouver un travail et au niveau social."
A l'hotel de ville de Bogota, seulement 3 des 188 conseillers municipaux sont noirs. Au congrès colombien, on ne compte que 2 députés noirs. Les programmes éducatifs dès l'école primaire pourraient inclure prochainement des cours d'histoire sur la culture noire, afin de mieux appréhender la culture afrocolombienne. Les mentalités ont besoin de changer. Beaucoup de noirs qui souffrent de racisme n'osent pas porter plainte et préfèrent souffrir en silence.On ne compte plus les bars de la ville où les propriétaires refusent l'accès aux personnes de couleurs.