Alors que Paris rayonne, les vacances scolaires ayant vidé la capitale, on pourrait croire que rien ne pourra freiner nos envies de découvertes d'un Paname auréolé d'or. La lumière est magique, l'atmosphère sèche, fraîche et chaude à la fois... Invitant aux promenades bucoliques sans but réel. Pourtant, ce dimanche, plus que d'habitude, vous devrez être vigilant. Si vous n'êtes pas amateurs de baskets, préferez les terrasses...mais évitez les bois, les champs et les bords de Seine... Eh oui, c'est le traditionnel Marathon de Paris dont voici la carte : Pour ceux qui veulent encourager les incroyables marathoniens, vous avez le choix parmi plusieurs postes qui raviront aussi bien votre esprit sportif que votre envie de culture. Pour moi, j'opterai pour l'ile de la Cité qui a vue sur les quais où vont se déchaîner nos courreurs, balade le long des quais, une glace chez Berthillon, un oeil sur la course façon l'ont-il bien courrue?. Sur la rive droite j'éviterais le secteur de la conciergerie, en pleine restauration, sa facade est occupée par une immense pub Dior, polémique, oserais-je vous demander ce que vous en pensez : pour ou contre la pub sur nos monuments nationaux ??? Bref, si vous préférez la culture, restez rive gauche et abandonnez la course pour vous transporter en Afrique au pays des Dogons. Le Musée du Quai Branly accueille jusqu'en juillet prochain une exposition remarquable intitulée Dogon. Petit rappel : Les Dogons sont un peuple du Mali, en Afrique de l'Ouest. Ils occupent la région, nommée Pays Dogon, qui va de la falaise de Bandiagara au sud-ouest de la boucle du Niger. Ce sont avant tout des cultivateurs et des forgerons, réputés pour leur cosmogonie et leurs sculptures. Je dois avouer n'avoir jamais eu un amour particulier pour l'art africain. Mais sans doute n'avais-je en fait aucune connaissance réelle sur le sujet. Ayant eu la chance d'être au vernissage et de suivre son commissaire, Hélène Leloup, j'ai été submergée d'émotions! Pourtant je n'y connaissais rien, ce ne sont donc que mes sensations qui ont parlées. La mise en scène est magique, mais surtout les pièces exposées dégagent une force et une beauté que mes mots ne sauraient traduire. Véronique Prat titre "L'austère beauté de l'art des dogons" dans son papier pour le Figaro. Le statuaire est particulièrement étonnant avec ces patines croutées, ces statues aux bras levés, les masques aux yeux carrés, les objets et bijoux délicats, reflets de la situation du Mali sur la route de l'Egypte ancienne... Je tombe en arrêt devant les photos d'une Toguna (ou case à palabres)! Voici ce que nous devrions installer dans nos villes et villages et pourquoi pas repenser l'architecture de l'assemblée nationale. Cette construction ouverte érigée en général au centre des villages dogons, est volontairement d'une hauteur insuffisante pour se tenir en position debout de façon à obliger les participants à s'asseoir. C'est le lieu où les sages du villages débattent des problèmes de la communauté, il peut servir également de lieu de justice coutumier. Et oui, assis, on perd de l'agressivité, le ton ne peut monter, on est obligé de s'écouter... A méditer!