Ou à se faire tuer. Comme Aïsha, morte criblée de balles lors d’un attentat contre le colonel, en 1998, après s’être jetée au-devant de lui pour le protéger. Sept de ses consœurs sont grièvement blessées.
En 2003, à l’occasion du 15e Sommet de la Ligue arabe, les amazones se font remarquer en défendant très énergiquement leur leader lors d’une altercation avec les Saoudiens. La même année, le dirigeant libyen leur dédie les festivités marquant le 34e anniversaire du coup d’État. En 2010, cette fois à Rome, elles forment un véritable bouclier humain alors que près de mille Italiennes huent le colonel parce qu’il ne permet pas aux femmes de conduire sans la permission de leur mari.
« Il nous a donné la vie », a déclaré Fatia au magazine belge Express. Cette jeune femme de 27 ans s’entraîne pour rejoindre le corps d’élite : « Je suis prête à mourir pour lui. Il est un père, un frère et un ami à qui l’on peut se confier. Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point il est humble. » Difficile à imaginer en effet… Mais une question se pose : que deviendront ces femmes quand le régime chutera ?