La croissance dans les pays du G7 en dehors du Japon s’avère plus forte qu’initialement prévu, avec une accélération de l’investissement du secteur privé et une stimulation de la reprise par le commerce.
Selon une nouvelle analyse de l’OCDE, la perspective de croissance paraît nettement meilleure aujourd’hui qu’elle ne s’annonçait il y a quelques mois. Les perspectives de croissance sont plus élevées à travers toute la zone OCDE, et la reprise devient autonome, ce qui signifie que le besoin d’un soutien budgétaire ou de politique monétaire sera moins important.
Le désastre connu par le Japon suite aux tragiques tremblement de terre et tsunami du mois dernier rend les perspectives du prochain semestre incertaines, et il est encore trop tôt pour établir le coût réel pour l’économie. Pour cette raison, l’Évaluation intérimaire ne contient aucune projection pour le Japon.
Les premières estimations des autorités japonaises laissent entendre que la perte en terme de capital physique s’établirait entre 3,3 et 5,2% du PIB. En première estimation, la croissance au Japon devrait perdre de 0,2 à 0,6 points de pourcentage (il ne s’agit pas de taux annuels) au cours du premier semestre et quelque part entre 0,5 et 1,4 points de pourcentage au second semestre.
Dans ce contexte, l’OCDE estime que la croissance économique des économies du G7 en dehors du Japon pourrait atteindre un taux annuel d’environ 3% dans la première moitié de 2011.Le chômage reste problématique, avec un taux de chômage supérieur de 2 points de pourcentage par rapport au début de la crise dans la zone OCDE.
Les prévisions inflationnistes n’ont eu de cesse d’augmenter, tirées par la hausse des prix des matières premières, mais les taux d’inflation de base sont encore bas, reflétant la grande propension à l’excédent qui demeure sur les marchés de l’emploi et des produits.
L’instabilité au Moyen-Orient et en Afrique du Nord et l’éventuelle hausse supplémentaire des prix du pétrole qu’elle peut entraîner pourrait avoir l’effet d’un frein sur l’activité économique à court terme. L’incertitude liée aux risques de la dette souveraine à la périphérie de la zone euro peut également s’avérer problématique.
À l’inverse, les bilans non-financiers des entreprises semblent très équilibrés, ce qui pourrait ajouter du dynamisme à la croissance économique à travers l’investissement privé, et les marchés du travail paraissent meilleurs qu’escompté il y a quelques mois, ce qui pourrait avoir un effet favorable sur la consommation privée.