Écrit par RFI
Samedi, 09 Avril 2011 23:33
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« Dès son accession au pouvoir, Alassane Ouattara devra de toute urgence ouvrir une enquête crédible et impartiale sur les graves exactions commises par les deux camps et veiller à ce que les responsables à tous les niveaux soient traduits en justice » avertit Human Rights Watch.
Pour son enquête, HWR a rencontré des témoins directs des événements. Ils ont décrit comment les forces pro-Ouattara, maintenant appelées les Forces républicaines de Côte d'Ivoire (FRCI), ont « pourchassé, exécuté et violé des partisans supposés de Laurent Gbagbo, alors qu'ils étaient chez eux, qu'ils travaillaient dans les champs, qu'ils fuyaient ou tentaient de se cacher dans la brousse. Les combattants ont souvent sélectionné leurs victimes en fonction de leur origine ethnique et les attaques ont touché de façon disproportionnée les personnes trop âgées ou trop faibles pour fuir », rapporte HRW.
Le récit de 120 victimes et témoins
« Dans un cas particulièrement atroce, des centaines de civils de l'ethnie Guéré, perçus comme des partisans de Laurent Gbagbo, ont été massacrés dans la ville de Douékoué, dans l'ouest du pays, par un groupe constitué de diverses forces pro-Ouattara, dont des unités des Forces républicaines sous le haut commandement du Premier ministre d'Alassane Ouattara, Guillaume Soro », peut-on encore lire dans le communiqué de l'ONG pour qui trois chercheurs ont notamment rencontré entre le 26 mars et le 7 avril plus de 120 victimes et témoins dans la région de Grand Gedeh, au Liberia, à 40 kilomètres, où ils avaient trouvé refuge.
Les violences rapportées se sont produites du 6 au 30 mars alors que les villes de Toulepleu, Doké, Bloléquin, Duékoué et Guiglo, dans l'ouest du pays, auparavant contrôlées par les pro-Gbagbo, tombaient aux mains des forces pro-Ouattara.
Human Rights Watch fait également référence aux atrocités commises par les forces pro-Gbagbo et plus particulièrement celles qui ont eu lieu le 28 mars à Bloléquin où plus de 100 hommes, femmes et enfants ont été massacrés.
Le lendemain, le 29 mars, ce sont encore 10 personnes originaires du nord ou immigrants de pays d'Afrique de l'Ouest qui sont tuées à Guiglo faisant suite au meurtre de 8 Togolais dans un village proche de Bloléquin. Dans ce dernier cas, des témoins interrogés par HRW, parlent de forces pro-Gbagbo et de mercenaires libériens.