Jusqu’à une date très récente (en gros aujourd’hui même avant 16 h), je prenais les vins de Blaye, au mieux pour des vins qui se laissent boire mais qui ne laissent que peu de traces dans la mémoire, au pire pour de vagues piquettes, le plus souvent pour des vins quelconques, sans âme ni intérêt.
Arrive là-dessus la fête annuelle fort bien nommée du « Printemps des vins de Blaye », dans une chaleur digne d’un mois de juillet. Les vins sont présentés par les vignerons eux-mêmes, dans différents lieux de la citadelle, notamment dans une salle de l’ancien couvent des Minimes (photo). Et là, surprise totale. Par ce temps vraiment très chaud, je ne me suis pas sentie d’attaque pour goûter les rouges, mais mon cher et tendre a craqué sur un pur merlot (ce qui est finalement assez peu courant), tandis qu’un blanc bio me faisait sentir ses arômes de bananes. Entre autres. Nous n’avons bien sûr pas tout goûté, c’est impossible et idiot (que devient le palais après trop de goûts divers ?), mais cela nous a suffisamment donné envie de revenir dans la région, directement dans les châteaux, histoire de refaire les niveaux de notre humble cave avec de jolies bouteilles toutes neuves.