Plutôt des emplois d’avenir que des heures supplémentaires défiscalisées !
Publié le 09 avril 2011 par Letombe
N.Sarkozy s’est permis d’attaquer la proposition du PS de créer des emplois d’avenir. Comment peut-il encore oser se
présenter comme le Président du pouvoir d’achat quand on voit son bilan ? Plutôt des emplois d’avenir que des heures supplémentaires défiscalisées !
>> Notre dossier spécial sur le Projet
1. La défiscalisation des heures supplémentaires n’a servi qu’à détruire des emplois – pas à augmenter le
pouvoir d’achat des Français !
La détaxation
des heures supplémentaire est une mesure imbécile, unique dans le monde, critiquée par tous les économistes, qui n’a eu d’autre effet que de subventionner le
chômage.
La mesure a
détruit 70 000 emplois selon l’OFCE, selon un mécanisme que décrit précisément la Cour des comptes : « l’accroissement de la durée du travail incite les entreprises à substituer des
heures de travail aux hommes, ce qui a un impact négatif sur l’emploi ».
C’est une
mesure très coûteuse pour les finances publiques : plus de 4 milliards d'euros par an (4,1Mds€ en 2010). Depuis 3 ans, ce sont donc quelques 12 milliards d’euros qui ont été
inutilement gaspillés par l’Etat.
Le nombre de
salariés effectuant des heures supplémentaires n’a pas augmenté : un peu plus du tiers des salariés effectuaient des heures supplémentaires en 2005, 38% après la promulgation de la loi
TEPA.
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La suppression de la détaxation des heures supplémentaires n’aura aucun impact négatif sur les heures
supplémentaires - pas plus que sa mise en place n’a eu d’effet positif. Pour que les entreprises puissent donner des heures supplémentaires sans prendre du travail à d’autres, il
faut de la croissance. Hors Nicolas Sarkozy l’a cassée, en ajoutant de la crise française à la crise mondiale.
2. Nous faisons au contraire le choix de l’emploi et de la progression des salaires !
Nous
supprimerons la détaxation des heures supplémentaires ce qui permettra d’économiser 4 milliards d’euros et évitera les destructions d’emplois que cette mesure provoque.
Nous
créerons 300 000 emplois d’avenir. Il s’agira d’emplois à plein temps pour une durée
maximale de 5 ans, pour un salaire correspondant au minimum au Smic, financés à 75% par l’Etat. Ce sont des emplois stables, rémunérateurs, permettant aux jeunes de se former et de
préparer l’avenir.
Alors que 660
000 jeunes sont au chômage, que 30% vivent sous le seuil de pauvreté et qu’il faut attendre 29 ans en moyenne pour décrocher un premier CDI, la création de ces emplois nouveaux
dans le secteur « non marchand » ciblés sur des secteurs innovants, notamment le développement durable et la croissance verte (150 000 emplois), et des territoires défavorisés permettra
à des jeunes de s’insérer durablement dans l’emploi.
Pour mémoire,
le dispositif des emplois-jeunes avait été très efficace : 85% des jeunes ayant bénéficié d’un emploi-jeune avaient un emploi un an et demi plus tard et 72% étaient en CDI
(selon un rapport de la DARES publié en novembre 2006).
Nous proposons donc de remplacer une mesure inefficace, coûteuse pour les finances publiques et
destructrice d’emplois par une mesure d’avenir qui augmentera vraiment le pouvoir d’achat de centaines de milliers de jeunes et de leur famille et préparera l’avenir de notre
pays.
à lire :
Pourquoi nos mesures pour la fiscalité sont favorables aux classes moyennes