N.Sarkozy s’est permis d’attaquer la proposition du PS de créer des emplois d’avenir. Comment peut-il encore oser se présenter comme le Président du pouvoir d’achat quand on voit son bilan ? Plutôt des emplois d’avenir que des heures supplémentaires défiscalisées ! >> Notre dossier spécial sur le Projet
1. La défiscalisation des heures supplémentaires n’a servi qu’à détruire des emplois – pas à augmenter le pouvoir d’achat des Français !
La détaxation
des heures supplémentaire est une mesure imbécile, unique dans le monde, critiquée par tous les économistes, qui n’a eu d’autre effet que de subventionner le
chômage.
La mesure a
détruit 70 000 emplois selon l’OFCE, selon un mécanisme que décrit précisément la Cour des comptes : « l’accroissement de la durée du travail incite les entreprises à substituer des
heures de travail aux hommes, ce qui a un impact négatif sur l’emploi ».
C’est une
mesure très coûteuse pour les finances publiques : plus de 4 milliards d'euros par an (4,1Mds€ en 2010). Depuis 3 ans, ce sont donc quelques 12 milliards d’euros qui ont été
inutilement gaspillés par l’Etat.
Le nombre de
salariés effectuant des heures supplémentaires n’a pas augmenté : un peu plus du tiers des salariés effectuaient des heures supplémentaires en 2005, 38% après la promulgation de la loi
TEPA.
- La suppression de la détaxation des heures supplémentaires n’aura aucun impact négatif sur les heures supplémentaires - pas plus que sa mise en place n’a eu d’effet positif. Pour que les entreprises puissent donner des heures supplémentaires sans prendre du travail à d’autres, il faut de la croissance. Hors Nicolas Sarkozy l’a cassée, en ajoutant de la crise française à la crise mondiale.
2. Nous faisons au contraire le choix de l’emploi et de la progression des salaires !
Nous
supprimerons la détaxation des heures supplémentaires ce qui permettra d’économiser 4 milliards d’euros et évitera les destructions d’emplois que cette mesure provoque.
Nous
créerons 300 000 emplois d’avenir. Il s’agira d’emplois à plein temps pour une durée
maximale de 5 ans, pour un salaire correspondant au minimum au Smic, financés à 75% par l’Etat. Ce sont des emplois stables, rémunérateurs, permettant aux jeunes de se former et de
préparer l’avenir.
Alors que 660
000 jeunes sont au chômage, que 30% vivent sous le seuil de pauvreté et qu’il faut attendre 29 ans en moyenne pour décrocher un premier CDI, la création de ces emplois nouveaux
dans le secteur « non marchand » ciblés sur des secteurs innovants, notamment le développement durable et la croissance verte (150 000 emplois), et des territoires défavorisés permettra
à des jeunes de s’insérer durablement dans l’emploi.
Pour mémoire,
le dispositif des emplois-jeunes avait été très efficace : 85% des jeunes ayant bénéficié d’un emploi-jeune avaient un emploi un an et demi plus tard et 72% étaient en CDI
(selon un rapport de la DARES publié en novembre 2006).