Au-dela

09 avril 2011

AU-DELA

Avec son rendement de un film par an, Clint Eastwood nous a, plus ou moins, enchanté avec L’Echange, Gran Torino et Invictus. Une douzaine de mois après ce dernier, le grand Clint, du haut de sa filmo de légende et de ses 80 ans, dévoile son nouveau cru : Au-Delà.
Serait-on dans la dernière production de Shyamalan ? Dans un film à tsunami, comme Roland Emmercih sait les faire ? Ou bien alors dans un nouveau films de destins qui se croisent, tel un Innaritu ? Ce qui est sûr, c’est que ce choix de la part de Clint étonne...Plus qu’à voir le résultat final.

Attention critique avec spoilers !

Il y a une scène nulle dans Au-Delà. Manque de pot, c’est la dernière. Clint a déclaré que la seule chose qu’il ait changé dans le scénario est la fin, il est donc coupable du naufrage du film. Cette dernière scène atrocement cucul plombe un film qu’on aurait pu aimer. Elle fait ressortir tous les défauts, que l’on essayé de cacher tout au long du film.
Et la liste est longue...

Cependant, ce film a quelques qualités. Dans l’interprétation, ce Clint est à la hauteur des espérances. Matt Damon, en médium malheureux, est d’une grande sobriété et rend son personnage très humain. Cécile de France, même si elle loupe sa scène lors d’une réunion d’éditeurs, dégage un charme et s’en tire assez bien. Byron Dallas Howard par contre, n’est pas une grande actrice quand on lui demande de pleurer sans être ridicule et donner envie de sourire...
L’interêt principal du film réside dans sa première scène où le personnage de Cécile de France se retrouve face au tsunami. La scène est suffocante, et très réaliste...les effets spéciaux sont d’excellente qualité. La rencontre de Matt Damon avec Bryce Dallas Howard dans un cours de cuisine italienne est aussi une scène réjouissante et drôle comme les autres séances culinaires, allant  parfois jusque dans le sexy.

Il faudra aussi reconnaitre que Clint a fait preuve de beaucoup de courage en laissant le tiers de son film en français, et en faisant discuter ses personnages sur Mitterand, alors que le public américain (et même les pays non francophones en général) ne savent probablement pas qui c’est.

Cependant les problèmes du film sont de l’ordre du scénario. Tout au long du film, le script a l’air de vouloir à tout prix nous faire croire à l’existence du fantastique, créant une lourdeur dans certaines scènes où nous sommes presque accuser de ne pas y croire. Mais le film admet que des charlatans existent... Toujours dans la lourdeur, l’image de cette pub qui est remplacé par une autre n’est pas d’une grande finesse, et paraît inconcevable. Inconcevable, comme cette rencontre entre les trois protagonistes, qui habitent normalement a San Francisco, Londres et Paris. Le film pâtit de longueurs manifestes, surtout quand on voit Matt Damon écouter son programme radiophonique pour la X° fois.

En bref : Cet Au-Delà est l’un des plus mauvais Clint Eastwood qu’il m’ait été donné de voir. La faute à une fin des plus bouseuses, qui achève un film qu’on aurait pu apprecier, si on ommetait son script littéralement brouillon. Son projet suivant va sûrement dilué cett déception...

Médiocre

Note : 9,5/20

• AU DELA : Des photos
• HEREAFTER : L'affiche
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• INVICTUS