Puisque c'est l'été avant l'heure j'ouvre grand mes fenêtres et feins d'ignorer qu'un soleil importun révèle dans sa lumière la poussière accumulée sur les meubles. Contrecoup d'une semaine passée à éteindre les feux de joutes politiques dont la violence est le revers de tout engagement militant, je m'installe dans la lenteur de l'inactivité du week-end.
Ceci n'ayant rien à voir directement avec cela, je me coule dans une ambiance réactionnaire en lisant par petites touches Chateaubriand et en écoutant en boucle le chant de marche des sanfédistes (comme la page Wikipedia sur le sanfédisme n'existait pas, je l'ai opportunément créée avant de rédiger ce post). Maintenant j'attends que l'envie me prenne d'aller voir dehors si j'y suis.
La semaine dernière, dans un sursaut de sociabilité, je suis allé au centre LGBT île de France qui fêtait ses 18 ans (depuis sa première implantation rue Keller) pour un débat sur l'évocation du mouvement gay à l'époque des lampes à pétrole. S* m'accompagna à la soirée festive qui s'en suivit, puis plus tard je le suivi dans une discothèque insolite où ma sociabilité ayant des limites, je ne restai que le temps de finir mon verre. Autant d'activités suffisent à mon bonheur pour les 12 mois qui viennent. Ce qui me laisse le temps de me préparer à aller voir Hippolyte & Aricie au Palais Garnier en juin 2012... Le temps long, c'est le charme des saisons lyriques, entre la création à Toulouse en 2009 et le passage à Paris en 2012, on a le temps de réfléchir pour deviner quel jour on est libre en soirée. Dans un an...
Me voici épuisé d'avoir écrit ces quelques lignes. Je dois maintenant repoudrer ma perruque et partir à la campagne, à Montreuil, pour une soirée avec quelques bourgeois bohèmes...