Lettre ouverte...
Dans une vieille maison abandonnée où les ruines se cachent des regards indiscrets.
Dans cette ancienne demeure … tout semble vide.
J’entre dans ces lieux. Je ne prends pas le temps de voir le rez-de-chaussée.
J’emprunte l’escalier d’honneur pour une visite vers l’inconnue.
Des fenêtres absentes engendrent les courants d’airs…
Non loin une petite porte entrouverte… ma curiosité l’emporte, j’entre.
Des toiles de poussières décorent la pièce.
La tapisserie évoque une époque tombée dans l’oubli.
Dans le mur… une peinture. Le portrait d’une jeune fille pensive.
Au centre de la pièce se trouve un piano droit
Immobile sous le voile de l’oubli que le temps pose encore…
Les cordes, fatiguées, jouent le silence des mots lourds.
Sur les notes… une lettre ouverte… une partie encore visible :
« Ma Douce Amie,
Je vous écris une dernière lettre. Je ne sais comment vous l’annoncer.
Sachez que je ne cherchais point à briser votre cœur.
Malgré tout et contre tout, cela me peine de devoir anéantir vos rêves,
Les plus doux que vous portiez pour nous.
Votre jeunesse et vos idées sauront vous offrir d’autres songes.
De ces rumeurs naquissent cette triste vérité.
Nos familles respectives conclussent les arrangements.
Ainsi je suis fiancé à votre sœur aînée.
Vous le savez tout comme moi.
Je ne peux point aller à l’encontre de cette décision.
Ne pleurez point. Nous avons eu la chance de vivre une idylle.
Voyez votre avenir qui ne demande qu’à s’écrire.
Un jour viendra, un autre que moi viendra.
Cet homme saura vous chérir à vos nobles valeurs.
Pardonnez-moi si je n’ai point le courage
D’oublier nos heures perdues, à jouer du piano,
Où nous eûmes échangées nos mots tendres…
Laissez- moi, je vous en conjure, … »
La suite fût effacée… Le temps emporta leur secret…
Que de peine que les larmes versent la tristesse.
Un piano droit … Une lettre ….
Ainsi demeure la stèle des souvenirs de ces deux colombes de l’oublie ….
Postscriptum
Histoire purement imaginée.