" Pour Télé Star, Jean-Jacques SANARY, coordinateur du Comité contre l'esclavage moderne*), fait le point sur la situation mondiale.
TS : Combien d'esclaves compte-t-on dans le monde aujourd'hui ?
JJS : On estime que 200 millions d'humains sont victimes de travail forcé. C'est dix fois plus qu'au temps de la traite transatlantique (du XVIème au XIXème siècle, ndlr) !
TS : Quelles sont les régions où persiste l'esclavagisme ?
JJS : En Afrique, surtout. Au Mali, au Niger, en Mauritanie. La traite négrière existe toujours au Soudan. Des villages sont attaqués, des enfants enlevés pour être vendus à Khartoum, la
capitale. Le livre de Mende NAZER Ma vie
d'esclave (Poche) en témoigne.
TS : Le reste du monde est-il épargné ?
JJS : Du tout ! Tous les continents, y compris l'Europe, sont concernés. On a découvert en septembre 2006 que, dans le sud de l'Italie, des Polonais étaient exploités dans les champs. La
prostitution menée par des filières mafieuses fait à l'heure actuelle près de 200 000 victimes.
TS : Et en France ?
JJS : Notre association prend en charge chaque mois environ 25 victimes de l'esclavage domestique. Beaucoup sont des Africaines travaillant sans salaire, nuit et jour, pour des
diplomates.
TS : Comment peut-on lutter contre ces pratiques ?
JJS : En aidant les ONG locales et en médiatisant ces pratiques. Hélas, la prise de conscience est lente et les pressions internationales encore rares, pour cause de politiquement
correct.
L.B.
http://www.esclavagemoderne.org/ "
Belle initiative que celle d'arte ! On parle généralement plus facilement de l'esclavage passé et des conséquences de celui-ci que de l'esclavage d'aujourd'hui. Personne pour manifester contre l'esclavage au XXIème siècle. C'est triste.
J'ai envie de redire qu'un pays comme la France, compte tenu de son histoire, gagnerait à porter le flambeau de la
lutte contre les derniers foyers d'esclavage en France, en Europe et dans le monde.
http://recrutement.over-blog.com/article-2664825.html
Cyrille Charles BISSETTE déclarait : "Consentons donc à un mutuel oubli du passé et jetons loin de nous nos funestes divisions, nos préjugés d'un temps qui n'est plus, les vieilles récriminations qui ne font jamais l'affaire des partis et bien moins encore le bonheur du pays qui doit dominer et faire taire toutes les passions".
Pour l'avenir, engageons nous contre l'esclavage. Parlons en ! Agissons !
Mardi 24 juin 2008, à 21H00, sur arte
Chasseurs d'esclaves.