La gale est une maladie très contagieuse pouvant toucher les personnes des deux sexes, de tous les âges et de tous les milieux sociaux. Il s'agit d'une parasitose cutanée liée à la colonisation des couches superficielles de l'épiderme par un acarien et dont la transmission est favorisée par les contacts rapprochés et fréquents, dont le développement de foyers en collectivités. Les lésions évocatrices peuvent parfois permettre le diagnostic, qui, dans certains cas peut s'avérer difficile, car certaines lésions sont presque invisibles, on parle alors de "gale des gens propres".. Les traitements individuels se font soit par produits à usage cutané soit par traitement oral par ivermectine.
A partir de l'analyse de 7 études réalisées entre 2008 et 2010, le rapport montre une augmentation des signalements d'épisodes de gale en collectivités (écoles, établissements médico-sociaux, etc.), une augmentation des ventes de scabicides aux échelons régional et national. L'étude nationale montre respectivement +11 % et +24 % pour les ventes de benzyle benzoate et d'ivermectine entre 2005 et 2009. Ces derniers résultats permettent d'estimer l'incidence entre 330 et 350 cas de gale pour 10 000 habitants par an.
Bien que cette parasitose soit le plus souvent bénigne, elle est très contagieuse et tout retard de diagnostic et de prise en charge des cas est générateur de difficultés de gestion dans la communauté avec un coût humain, social et économique non négligeable. L'InVS recommande donc la création d'un groupe de travail, la sensibilisation et la diffusion des informations auprès des médecins (généralistes, dermatologues et gériatres en particulier) et la mise en œuvre d'études.
Enfin l'information du public est prioritaire car la gale ne doit pas rester un tabou et des mesures d'hygiène et de désinfection simples peuvent être de très bons modes de prévention.
Source: InVS- 6 avril 2011